Intéressant, mais vous passez sous silence que pour Marx le capital est un rapport social d’exploitation de travail en vue de l’appropriation de la plus value sous la forme du profit privé (et non pas public ou collectif).
Or, en en cela vous avez raison, le capitalisme d’état baptisé socialisme réel a été tout autant un système d’exploitation du travail par la bourgeoisie d’état(nomenklatura) , sauf que ce système dépourvu de régulation démocratique a été incapable de réguler l’offre et la demande au profit du travail et s’est révélé de ce fait économiquement désastreux. De toutes les formes de capitalisme il est donc le moins adaptable aux mouvements et aux rapports sociaux et le pire, car le plus liberticide et violent.
Le capitalisme financier sauvage ou casino que nous connaissons aujourd’hui reste, en tant qu’exploitation du travail par le capital au service du profit maximum, du capitalisme ; sauf qu’à la différence du capitalisme entrepreneurial cher à Adam Smith il échappe à toute les régulations sociales que ce dernier croyait être automatiques dans le cadre de la libre concurrence : il est pratiquement monopolistique, irresponsables, prédateur de l’économie entrepreneuriale et sans visage.
Il est au contraire du libéralisme cher à A. Smith un despotisme plus fragmenté que celui des régimes soi-disant communistes, mais tout aussi pernicieux dans ses effets sociaux mondiaux d’exploitation (aggravation des inégalités entre revenus du travail et revenus du capital) , de pillage des richesses et de dégradation des conditions écologiques de la vie.
Reste un capitalisme régulé par la démocratie politique à l’échelon mondial, du fait de la mondialisation irréversible des échanges et de l’information, qui reste à inventer...C’est la seule leçon que l’on peut raisonnablement tirer de la crise actuelle après les échec sanglants des capitalismes protectionnistes d’état de droite ou de soi-disant gauche.