@ ceux qui veulent bien faire l’effort de chercher à comprendre même ceux avec qui ils ne sont pas d’accord :
Seriez-vous d’accord avec cette formulation : « les voies d’accès à la “connaissance” peuvent être multiples et la raison est l’outil permettant de la valider en “savoir” » ?
Par exemple, outre la voie déductive, le rêve ou l’intuition ont, historiquement, souvent accompagné le travail de nos plus grands génies. Des découvreurs comme Einstein, Newton, Bachelard, Crick et Watson et bien d’autres n’ont pas fait mystère de l’utilisation (occasionnelle au moins) de ces voies parallèles (pour employer un mot neutre).
L’expérimentation (et le rationnel qui lui est lié), dans cette configuration, serait le moyen de tester, valider ou infirmer une perception pouvant être acquise par d’autres voies. Si bien que des connaissances peuvent être tout à fait irrationnelles dans leur mode d’acquisition mais peuvent être par la suite validées par la pratique ("ça marche") et/ou par la raison (la « science »).
Parler de « croyance » et de « superstition » dès qu’un savoir n’est pas acquis « rationnellement » me paraît abusif. Rejeter toute « connaissance » a priori parce qu’elle n’aurait pas préalablement été validée scientifiquement serait une énorme amputation.
Une croyance peut se révéler tout à fait correspondre, un jour ou l’autre, à une réalité. Par exemple, on a longtemps taxé de croyances les pratiques de la médecine traditionnelle (chinoise ou africaine) jusqu’à ce que les labos y découvrent des pistes de substances pouvant être rationnellement exploitées.
Heureusement que la vie elle-même ne comporte pas que du rationnel : s’il avait fallu attendre de savoir que c’est le spermatozoïde fécondant l’ovule qui permet d’avoir des enfants, nous ne serions pas là pour en discuter.
Quant aux insultantes formulations du type : « Rien n’empêche l’auteur de penser que l’avenir est écrit dans le marc d’un café bio ou dans les viscères d’un boeuf romain », elles me démontrent pour le moins que celui qui les profère ne respecte pas ses interlocuteurs et n’est pas prêt pour le débat constructif.