@ philbrasov
Il suffit de voir mes messages sur ce sujet, je suis loin d’être à gauche, mais je dois vous dire que je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites. Peu importe dans quel sens on le tourne, l’industrie du luxe est une perte sèche pour l’industrie de masse. Tout capital (surtout non monétaire) engagé dans l’industrie de luxe est perdu pour l’industrie de masse, qui aurait pu être engagé pour augmenter la productivité de ces dernières, et donc baisser les coûts, et donc augmenter le pouvoir d’achat des masses.
Toutefois, gardons nous de dénoncer l’industrie du luxe comme étant la mère de tous les maux : elle a l’avantage de montrer la voie à l’industrie de masse (les voitures, les ordinateurs, les télévisions ont été des biens de luxe avant d’être des biens de consommation de masse).
@ Gilles
> Oui...mais ! Prenons un « riche » possédant 20 000 000 €. On le taxe et redistribue la moitié, cad 100 000 € à 100 personnes
Voilà la parfaite illustration de la dangerosité (dans le sens : facilité d’induire le débat dans une mauvaise direction) de l’argument de l’industrie de luxe comme justification économique des inégalités — merci d’illustrer ça ;)
Le gros problème est là : tout argent pris aux « ultra-riches » (puisque c’est la mode des ultra, ces temps-ci) ne va pas les empêcher de consommer, mais va leur enlever toute incitation à épargner. Hors, l’épargne d’aujourd’hui, c’est l’investissement et les capitaux de demain, et donc les richesses et les salaires d’après demain. Prendre de l’argent aux riches, en dernière analyse, revient à prendre sur son salaire d’après-demain. C’est justement les salariés qui devraient demander l’abolition de l’ISF...