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Commentaire de sophie

sur Géorgie : immolée à l'autel du gaz et du pétrole ?


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sophie 19 novembre 2008 17:01

Cher Pierre,   Votre réponse m’a laissée un peu perplexe et m’a fait comprendre que nous n’avons pas la même idée de la Russie. Aussi, pour que cet échange ne dégénère pas en une inutile chicane, je préférerais m’arrêter là.   Vous trouvez ma vision de liberté idyllique. Et vous poursuivez : "La Russie l’a essayée pendant 10 ans et cela ne lui a apporté que
sarcasmes..." Mon avis diverge radicalement du vôtre (il n’est d’ailleurs pas que le mien, beaucoup d’historiens français le partagent et vous le trouverez mieux exposé ailleurs). Je pense que cette période de 10 ans lui a redonné, au contraire, une véritable estime d’elle-même, et lui a permis de renouer avec son essence, c’est-à-dire avec la Russie de Pierre le Grand ou d’Alexandre II. Je vous parle de l’époque où la Géorgie était d’ailleurs harmonieusement intégrée à l’empire, et où les intellectuels géorgiens considéraient la Russie comme la « fenêtre sur l’Europe ». Certes, cette courte période à pein longue d’une décennie, n’avait rien d’idyllique, mais je trouve que les réformes qu’a entrepris alors Goratchev (pour qui j’ai beaucoup d’admiration) n’avaient d’autre but que d’échapper à l’effondrement de l’Etat russe, et à sa dissolution définitive dans un empire dans l’empire artificiel des « soviets ».
  Il n’est secret pour personne que le projet "soviétique" lénino-stalinien a eu pour but, quant à lui, d’enterrer la nation russe en tant que
telle, ce qu’ils ont réussi en partie. Jusqu’aux annéex 80-90. Et c’est reparti sur les rails soviétiques avec Poutine qui, malgré les apparences, pourquit, lui, le projet clairement « soviétique ». Vouloir retrouver la puissance de l’URSS comme il le dit, équivaut à en finir avec la nation russe, qui se cherche toujours (suffit de voir la polémique qui entoure le soi-disant « marche russe » proposé par les parlémentaire et à laquelle d’autres préfère le dénomination « marche des la Russie »).
  Très curieusement, vous m’accusez de mauvaise fois : "Me dire qu’on ne connaît pas Rousseau ou Diderot ou Voltaire au fin fond des steppes relève de la mauvaise fois. Je parlais de milieux intellectuels. » Or, premièrement, j’ai été l’àécole à l’URSS et je sais très bien ce qu’on vous y apprend de la littérature russe (n’en déduisez pas, je vous prie, que je ne connaîtrais les programmes actuels). Deuxièmement, je connais aussi les milieux universitaires de quelques universités de Sibérie et ils ne sont pas pro-poutiniens, loin de là. Alors, je ne pouvais pas imaginer que vous compriez les intellectuels parmi les 80% qui s’inscrivent dans la charte de l’obéïssance. Ce qui ressort de vos commentaire, c’est une sympathie presqu’inconsciente poru la « grande puissance », comme c’est souvent le cas en France, étant donné son passé colonial. Vous confondez la Russie avec votre idée de cette super-puissance. Et comme je me sens impuissance à vous aider, je pense que cette polémique est parfaitement inutile.
Dernier point, enfin. Vous dîtes avoir une connaissance rudimentaire de la langue et vous débattiez bes et ongles sur l’étymologie du prénom « Vladimir ». Bizarre…

 


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