Vous oubliez un détail : l’état de la société.
Si le jeu du marché, compte tenu des rapport de forces inégalitaires, du fait que l’économie du luxe est plus rentable que celle qui a vocation à satisfaire les besoins souvent non-solvables du plus grand nombre et du fait que la libre concurrence est toujours faussée par l’effet des inégalités entre oligopoles qui ont toujours la tentation de s’entendre sur les prix pour garantir leur rentabilité (en parfaite concurrence celle-ci tend vers zéro), etc etc..Ce jeu est spontanément toujours mercantile et non pas libéral, car tourné vers le rentes de situation . Le pur libéralisme économique n’existe que dans un société égalitaire et/ou sans rapports des forces trop inégalitaires, autant dire dans une société imaginaire . Or prendre un tel modèle théorique (et en cela il est intéressant justement pour montrer pourquoi il ne peut marcher) pour la réalité , c’est tout simplement s’illusionner.
Les différents gouvernements américains depuis Reagan sont intervenus auprès des institutions de crédit afin qu’ils s’abstiennent de toute mesure prudentielles (ratios absurdes, taux de crédit bas) et leur a laissé toute liberté de se couvrir avec les titres pourris (subprime) que l’on sait afin d’éviter le cassage du gueule démocratique qu’aurait provoqué leur politique de privatisation généralisée. La crise est donc aussi politique : elle concerne une politique qui n’ose pas aller jusqu’au bout de ses conséquences désasteuses sociales par peur du du suffrage universel.
Moralité : Une politique ultra-libérale réelle (non régulée politiquement) ne peut fonctionner que sous une dictature terroriste au services des riches.