Bien d’accord avec vous... L’irrationnel que vous dénoncez frisait carrément le délire chez les e-groupies ségophiles pendant la campagne présidentielle...
« Déçue par la gauche, j’ai commencé par soutenir Villepin… et puis Ségolène a émergé. Il y a en elle de la Joconde et de la Garbo. Le feu couve sous la glace… Une bouffée d’oxygène dans un monde vicié... J’ai aussi un blog sur Zidane et José Bové ! »
(Adriana Evangelizt, 23 ans, Blog "Ségolène Royal... une femme Président ???")
« Elle est l’espérance qui renaît
Cette envie d’être, d’exister
Ce cœur qui parle aux autres cœurs
Cette voix qui efface la douleur
Elle est ce plus, ce préférable
Ce vrai qui n’est pas une fable… »
(Poème de Denis Carnevali, de l’"Association des Amis de Ségolène Royal")
C’est vrai que la ferveur suscitée est comparable, dans l’idôlatrie niaise, à celle qui animait alors les jeunes fans de Nico :
"Jojo est à ses côtés mais notre idole des jeunes à nous, c’est Sarko !! Il veut nous redonner l’envie d’avoir envie… il nous a tellement compris… Grâce à lui, être jeune et de droite n’est plus un tabou ! "(Blog des Jeunes Populaires du 8ème)
(Aujourd’hui, c’est être socialiste et de droite qui n’est plus un tabou :))
Mais l’explication freudienne de l’engouement ségolinique réside peut-être dans ces émouvantes paroles d’Aziz Ridouan, le jeune créateur du site « Désirs d’avenir », animateur de la « Ségosphère » et ex-conseiller pour la jeunesse de son équipe de campagne :
"Quand je vois Ségolène Royal, je vois ma mère.
Elle se dit : "qu’est-ce que je ferai pour mes enfants ?"
Comme vous, je préfère ne pas le savoir...
Reste que si toute cette idôlatrie est insupportable, j’ai également du mal avec la ségol’haine épidermique, nourrie d’insultes et d’attaques sur le physique. De l’irrationnel et de la charge émotionnelle lourde encore.. alors que le senti-ment :)