Tentation, il est vrai. Mais le repli sur soi d’une économie en déconfiture ne changera pas grand’chose à la donne actuelle au proche orient. Que les USA se dégagent des bourbiers actuels (Irak et Afnganistan), cela est prévisible, avec ou sans récession. Quant à des frictions éventuelles avec l’extrême orient, en raison d’une forte baisse de la demande US de produits manufacturés, il faudra renégocier les contrats d’échange, avec moins de poids de la part d’une économie affaiblie. Donc cette hypothèse reste à voir.
L’industrie automobile devra construire des véhicules plus économiques, c’est évdent. Mais il faudra environ 3 ans avant que les nouveaux véhicules sortent sur le marché. L’industrie bougeant bien plus lentement que le capital. Donc pas de solution instantanée. Cette industrie devra rester sous perfusion financière pendant plusieurs années. Les USA peuvent-ils tout financer en même temps ?
Ce que je trouve paradoxal, c’est que le modèle de pensée et les craintes survivent encore qui font réagir le monde au seul diapason des USA. C’était vrai par le passé. Mais est-ce vrai maintenant de la part d’un pays ruiné ? Quand les E-U se répandaient par le monde, on criait à l’impérialisme, quand le Dollar monte on se lamente, quand il baisse, idem, quand le repli devient nécessaire, on tremble... Enfin, on va peut-être perdre un gendarme, mais un très mauvais gendarme corrompu et plus, ce sera sans regrets.
Quand s’affranchira-t-on du joug idéologique imposé par l’outre Atlantique depuis 1945, et finira-t-on de trembler quels que soient les tournures des événements dans ce pays ? Il y a une belle place à prendre sur l’échiquier mondial pour l’Europe. La prendra-t-elle ?