Merci à ZEN pour son article !
RDC : Terrain de chasse pour les multinationales ?
Oui certainement, mais malheureusement ce pays n’est pas le seul dans cette situation et les multinationales pas seules en cause ...
Quelles conditions faut-il remplir pour devenir un terrain de chasse pour les multinationales avides de richesses naturelles ?
- Pays pauvre et / ou en voie de développement
- Infrastructures peu développées (voies de communication, ports, aéroports, routes, voies ferrées, télécommunications, eau potable, électricité, service public, etc.)
- Secteur économique très peu diversifié (monoculture, cultures vivrières peu développées, etc.)
- Richesses minières abondantes (notamment en minerais stratégiques) et / ou pétrolière
- Faiblesse de l’Etat, de la cohésion nationale et des institutions politiques (absence ou insuffisance de l’Etat de droit), corruption, instabilité politique, etc.
- Absence ou insuffisance d’accords internationnaux favorisant la cotation, la commercialisation et la distribution des marchandises et des biens produits
- Absence ou insuffisance d’industries de transformation pour la mise en valeur des matières premières extraites localement (agroalimentaire, raffinage de minerais, forêts, pêche, ...)
- Fortes disparités économiques entre les régions et au sein de la population elle-même
J’en oublie certainement, mais ils sont nombreux les pays offrant de beaux terrains de chasse ...
Lorsqu’il s’agit de minerais stratégiques tels que le coltan cité dans l’article, on imagine facilement que le minerai extrait est traité à l’extérieur de la RDC, les retombées financières découlant de sa transformation pour en obtenir du titane échappent de ce fait au pays et ne l’enrichissent pas.
Je pense que le problème est d’autant plus préoccupant que les richesses extraites nécessitent des moyens techniques sophistiqués pour les mettre en valeur, opérations difficiles à réaliser localement. Par ailleurs, vu l’usage final de ces minerais et leurs domaines d’application, ceux-ci n’ont de valeur que commerciale pour les pays producteurs, mais ne présentent en revanche aucun intérêt stratégique pour ces derniers.
Pour étayer mes propos, je pourrais citer le cas du Niger et des
mines d’uranium exploitées par la COGEMA.
Pour en revenir aux effectifs (17’000 personnes) de la MONUC en RDC, j’en avais sous-estimé l’importance ...
A ce propos, un autre article a paru récemment sur AV : "
La mafia de l’ONU en RDC"
Cordialement !