Le problème c’est que l’on rabache aux gens que l’état est généreux et qu’ils ont déja l’impression d’avoir fait leur devoir en payant leurs impôts.
Le second problème et le plus grâve c’est que cet argent donné pour la solidarité "nationale" est souvent siphonné avant de parvenir à ceux qui en ont besoin. Un cas édifiant, le plan banlieue ou un rapport de la cour des comptes a montré que la quasi totalité des fonds votés ont été engloutis dans la machine administrative plutot que de servir sur le terrain. Sur ce plan la, les associations ont souvent de bien meilleurs résultats et cela explique que l’on ait l’impression que malgrès tous ces impôts il y ait encore franchement besoin d’assoces comme la croix rouge ou les restos du coeur.
Une alternative pourrait être de réformer totalement la solidarité nationale tel qu’elle existe actuellement. Dans ce modèle, on supprimerait complétement le rôle de l’état dans le processus, mais on maintiendrait une "contribution obligatoire" que chacun versera aux associations de son choix. Peut être ainsi que vous aurez plus confiance en la fondation Abbé Pierre pour les problèmes de droits au logement qu’en l’office HLM du coin, souvent corrompu jusqu’à la moelle.
L’avantage c’est qu’en cas de problèmes de détournement de fonds avérés, l’association fautive cessera rapidement de percevoir des dons et que d’autres associations plus sérieuses recevront l’argent. De plus, les bénéficiaires pourront attendre un traitement plus humain de la part de ces associations que de la part des fonctionnaires dont les conditions d’accueil ne sont pas toujours "optimales".
L’autre avantage c’est que l’on sépare l’aspect politique qui crée souvent du clientélisme de l’aspect opérationnel. Et cela évite donc que les élus locaux (par exemple) achètent des électeurs via des attributions de HLM (cas trop souvent vu en région parisienne) ou des subventions aux associations qu’ils contrôlent ce qui est un détournement de la démocratie.