C’est justement pour éviter la confusion que j’ai pris bien soin de parler de « valeur ajoutée », plutôt que de PIB, ce qui n’est pas la même chose.
Vous avez raison, comptablement, les salaires sont bien comptés positiviement dans le PIB. Mais pourquoi ? parce que le salaire est la seule estimation raisonnable de la valeur ajoutée d’un travail (il faudrait y ajouter en plus le plaisir du travail et en soustraire les désagréments, mais ça c’est trop difficile, ce qui explique et justifie une bonne part des récrimination contre la croissance insensée et la machine capitaliste) ... LORSQUE CE TRAVAIL EST FAIT VOLONTAIREMENT A UN PRIX LIBRE. Le travail d’un esclave vaut plus que son salaire ; inversement, le travail d’un fonctionnaire ou d’un smicard peut valoir plus ou moins que son salaire (en l’absence de marché libre, impossible de le savoir...). Si on touche à ça, le PIB ne veut plus rien dire, son augmentation (ou sa baisse, en cas de réduction en esclavage) ne signifie plus rien pour la vie concréte des gens, et la « croissance » devient un chiffre inepte sur un thermometre trafiqué.
Je ne sais pas ce que vous appellez « social ». ni même ce que vous appellez « économie » (je trouve personnellement très pertinente la distinction entre l’art de la production des richesses et celui de leur usage, même si les deux font partie de l’économie et sont connectés), alors savoir si l’un est une condition ou un ennemi de l’autre...