Je reposte aussi mon commentaire à un endroit plus adapté.
Entièrement d’accord avec le commentaire d’Elodie : on commence à nous refaire le coup des gens qui savent pour quoi on doit voter, exactement comme à l’époque du référendum constitutionnel.
Là, on a compris au bout de cinq minutes qu’ils roulent tous pour Ségolène (sauf peut-être un, qui parle à peine). Etant passé sur LCI et I-télé, c’est la même chose.
On nous explique que Fabius, c’est le gauchiste rétrograde, qui ô crime, dit qu’il faut être cohérent avec le projet socialiste et relancer le processus européen dans un sens social et réellement démocratique.
On nous dit que ce pauvre DSK, c’est le bon prof ennuyeux, qui certes a l’avantage d’être un libéral, mais qui ose encore dire qu’il faut quand même conserver les 35 heures, pas bien... pas encore assez à droite pour satisfaire un Carreyrou, un De Closets dont on sait bien quels sont leurs courageux engagements en faveur du peuple de gauche.
Enfin on nous parle de Ségolène, la belle, pédagogique, qui sort enfin du modèle de ces hommes politiques qui savent trop bien parler, et qui surtout ne dit rien sur l’importance de revaloriser le smic et les salaires en général, ne fait aucun rapprochement entre les problèmes des français et l’ultralibéralisme européen, remet en cause les 35 h en disant de façon implicite que ce sera aux entreprises de décider en interne avec les syndicats de leur maintien ou non, enfin fait tout pour plaire un auditoire qui a manifestement été sélectionné pour ses qualités de droite.
Tout cela pour expliquer aux militants du PS que s’ils veulent avoir une chance de « battre la droite », il faut une candidate de droite, pour l’Europe de Giscard, le libéralisme de Blair et les bonnes manières néo-conservatrices.