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Commentaire de duong

sur Premier débat télévisé entre les trois candidats du PS


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duong (---.---.194.89) 18 octobre 2006 13:53

Mais c’est exactement pareil pour la valeur ajoutée ! La définition de la valeur ajoutée inclut bien les salaires (même pour la TVA ou la « cotisation sur la valeur ajoutée » par exemple).

Par ailleurs, hier, Ségolène Royal a très clairement parlé du PIB et de la croissance.

Que la part de la valeur ajoutée qui soit versée aux salariés, que la question des contidions de travail et de vie en général ... soit absolument cenrale et bien plus importante que la « valeur ajoutée » et la « croissance écojnomique » en soi, je suis absolument d’accord.

Mais il n’y a absolument aucune raison d’opposer PIB et valeur ajoutée d’une part, et « salaires » d’autre part, et c’ets ce qu’a fait Ségolène Royal a fait hier en prétendant que les salaires étaient déduits en charges dans la comptabilisation de la valeur ajoutée et du PIB.

Par ailleurs, puisque vous me parlez de ce qu’est « l’économique », je vous dirai qu’il existe une autre définition du PIB en dehors de l’approche « revenus » (=salaires+revenus du capital) qui est l’approche « demande ou production » qui est simplement une estimation de la richesse produite,

en additionnant la consommation finale des ménages, celle des administrations publiques (les services notamment régaliens, police, justice, défense, administration, qu’on rechigne à comptabiliser en consommation des ménages), l’investissement (des ménages en achat de logements neufs, des entreprises et des administrations), les variations de stocks, c’est-à-dire ce qu’on appellee la « demande intérieure »

et en ajoutant le « solde commercial extérieur » : les exportations moins les importations,

autrement dit la richesse produite par la nation qui est « consommée » ou « épargnée » (=investissement) sur le territoire national ou à l’extérieur.

Vous constaterez que dans cette définition, je n’ai rien dit du niveau des salaires, je n’ai pas cherché à évaluer le travail de l’« esclave » ou disons plus simplement du salarié exploité : la valeur ajoutée (ou le PIB) NE DEPEND PAS du niveau des salaires, contrairement à ce que Ségolène Royal et de ce que vous-mêmes semblez dire.

L’économique, dans mon esprit c’est ça : la richesse produite (essentiellement monétaire, même si les services régaliens ne sont pas vendus).

Le social, c’est le bien-être, et notamment celui des salariés, des « travailleurs », des chômeurs et des retraités aussi ... maios qui nécessite d’abord pour que ces gens puissent consommer et vivre, qu’il y ait création de richesse.

Après évidemment on peut discuter sur la notion de bien-être et de richesse produite, mais une chose est sûre : s’il n’y a pas création de richesse, vente d’une production réalisée, il est impossible de verser des salaires, des retraites, de redistribuer des richesses, de consommer.

Voilà, c’est tout ; je ne fais pas de la politique ici, j’essaie plutôt de dire ce qu’est économiquement la valeur ajoutée et le PIB, la croissance, et en quoi elle ne s’oppose pas, en soi, aux salaires et au « social » comme Ségolène Royal l’a dit hier.

Evidemment que les conditions dans lesquelles cette valeur ajoutée est produite sont importantes ! Mais la valeur ajoutée elle-même n’a jamais été l’ennemie du salarié et du retraité, au contraire !


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