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Commentaire de sisyphe

sur Le Mythe de Sisyphe


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sisyphe sisyphe 26 novembre 2008 11:39

Article excellemment écrit, comme d’habitude, évoquant une réalité de plus en plus inéluctable. 

Mais, autant qu’à Sisyphe, finalement condamné à une sorte de travail (forcé, mais travail), où il peut encore s’occuper, j’aurais pensé à Tantale et à son supplice  ;

Dans l’Odyssée, Homère raconte qu’il est placé au milieu d’un fleuve et sous des arbres fruitiers, mais le cours du fleuve s’assèche quand il se penche pour en boire, et les branches s’éloignent quand il tend la main pour en attraper les fruits.

Au-dessus de sa tête se tient en équilibre un énorme rocher qui menace de tomber à tout moment. Une angoisse mortelle étreint sans cesse sa gorge constituant ainsi le troisième supplice.

Condamné à ne pouvoir profiter des fruits (de la croissance), qu’il a, étalé devant les yeux, sans arrêt, et, de plus menacé du rocher de la déchéance, sociale, familiale, psychologique, matérielle...

Mais qu’importe ; l’allégorie mythologique est à moitié pertinente , puisque les condamnés y sont toujours coupables  : ce que le système s’efforce, par l’exclusion sociale, la référence à "l’assistanat", le statut de paria, de faire des chomeurs ; quand ils ne sont, évidemment, que les victimes, ce que vous signalez par ailleurs. 

Ni Sisyphe, ni Tantale : les chomeurs n’ont rien de coupables ; ils sont les victimes et, à ce titre, n’ont aucun "complexe" à faire pour revendiquer leurs droits de citoyens à part entière. Il faut les y aider ; votre article y contribue ; la lutte continue...
 


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