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Commentaire de Tzecoatl

sur Pour que l'argent nous serve, au lieu de nous asservir !


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Tzecoatl Tzecoatl 26 novembre 2008 12:29

@André-Jacques Holbecq :

Votre description d’un système équitable est intéressante, mais permettez-moi de souligner qu’elle comporte certaines lacunes.

Vous n’êtes pas sans savoir que les intérêts réclamés par les banques ne sont pas monétisés, de telle sorte que dans la zone euro, il y a 9000 milliards d’euros de monnaie en circulation (M3) pour 15000 milliards de dettes toujours libellés en euros (source BCE). Le fait que vous transfériez la création monétaire et le prélèvement d’intérêts du privé au public sans monétiser quelque part les intérêts n’est que la perpétuation du droit de seigneuriage que vous décriez à juste titre.

Le delta entre dettes et monnaie disponible, soit 6000 milliards d’euro, n’est ni plus ni moins qu’un droit illégitime des banques à s’approprier la propriété d’autrui, à concurrence de 6000 milliards d’euros donc. Rendez public ce fait, et c’est l’état qui se chargera de s’accaparer nos propriétés respectives.

A mes yeux, la première réforme monétaire à faire est de s’assurer que le jeu monétaire soit à somme nulle entre dettes et monnaie, et non à somme négative exponentielle comme actuellement.

Dès lors, les agents économiques qui ploient sous le fardeau de la dette, les états, étant les seuls acteurs capables de corriger cette absurdité monétaire où les banques réclament plus d’argent qu’elles n’en créent, du fait du crédit de confiance qu’on leur accorde, seraient avec une telle mesure soulagés de ce rôle destructeur pour les missions de service public. On pourrait imaginer que le produit de création monétaire visant à monétiser les intérêts (et donc à assurer un jeu à somme nulle dette/monnaie) soient versés exclusivement aux services de la dette des différents pays membres de la zone euro.

Le vrai débat n’est pas tant de transiger entre le fait que la création monétaire soit publique ou privée (d’ailleurs, dans le modèle d’Allais que vous nous proposez, la monnaie créée par les pouvoirs publiques est essentiellement distribuée par le secteur privé), mais d’opter pour un système monétaire où la prédation de l’homme par l’homme ne soit pas la norme.







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