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Commentaire de Parpaillot

sur Razzias sur terres cultivables


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Parpaillot Parpaillot 27 novembre 2008 23:35

Bonsoir ZEN,

Très intéressant, mais surtout très inquiétant votre article. J’ignorais l’existence de cette braderie de terres agricoles et je suis surtout stupéfait d’en découvrir l’ampleur ...

Quelques réflexions :

Je suis frappé de découvrir à quel point les dirigeants des pays vendeurs de leurs terres font confiance à ces sociétés multinationales censées résoudre des problèmes aussi bien alimentaires qu’économiques. Ce faisant, ces mêmes dirigeants témoignent un manque de confiance flagrant à l’égard de leurs propres ingénieurs agronomes, souvent très qualifiés, dont nombre d’entre eux ont été formés en Occident. Pourquoi ce manque de confiance en soi, assez courant en Afrique semble-t-il ?

Au Zimbabwe, naguère encore pays prospère et exportateur de denrées agricoles, Robert Mugabe a exproprié les anciens propriétaires terriens blancs, morcelé les terres en dépit du bons sens pour les attribuer à d’anciens militaires, ainsi qu’à des fermiers peu qualifiés. Alors que ce pays contribuait au PAM (Programme Alimentaire Mondial) en exportant ses surplus agricoles, sa situation économique et alimentaire actuelles sont tellement déplorables qu’elles font désormais de ce pays un bénéficiaire de ce même PAM. Pourquoi un tel désastre ?

Plus étonnant le cas de l’Argentine : " l’Argentine propose de vastes espaces en Patagonie", ce pays ayant été jusqu’à une époque récente, un pays d’immigration. En conséquence, on pourrait imaginer d’autres solutions pour "valoriser" la Patagonie, des solutions endogènes respectueuses de l’environnement naturel et des populations existantes ?...

La gestion et l’exploitation de ces immences superficies agricoles par des multinationales étrangères font craindre le pire : monoculture au mépris de règles écologiques élémentaires, libertés excessives accordées aux exploitants du fait d’un cadre législatif embryonnaire, déforestation, détournement de richesses naturelles - notamment l’eau pour irriguer les cultures, pour mémoire les méfaits de la culture du coton en Asie centrale avec la disparition presque totale de la mer d’Aral -, spoliation des populations autochtones, corruption, troubles sociaux, etc...

Constat pessimiste !  smiley

Cordialement !


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