Premièrement, il ne s’agit pas d’argumentation mais de voir les choses telles qu’elles sont. C’est le nationalisme économique ou le communautarisme économique (Europe, ...etc) qui est responsable du désordre actuel économique. Cet état de fait est chapeauté par des institutions internationales qui se disent neutres, mais qui ne le sont pas, car promouvant l’idéologie des principales puissances de la planète. Et ce n’est pas l’élargissement du G8 au G20 qui y change quoi que ce soit.
Concernant la deuxième remarque, nul part n’a été écrit qu’il y avait matière à contestation concernant des descriptifs techniques et des documents légaux. Cependant, la forme juridique des brevets lorsqu’elle est appliquée au vivant peut et doit être questionnée.
Peut-on breveter de la matière vivante ? Myriad Genetics entendait tout d’abord breveter les molécules elles-mêmes ce qui a été rejeté par l’OEB, mais breveter des méthodes de discrimination des gènes revient à breveter ces gènes eux-mêmes, de manière indirecte.
Selon une étude de l’Institut d’éthique de l’EPF de Zurich, mandatée par la Commission fédérale d’éthique pour la biotechnologie dans le domaine non humain (CENH), ni les gènes ni les fonctions déterminées par les gènes ne devraient être brevetées, car il ne s’agit pas d’« inventions » : "La séparation entre les gènes en tant qu’entités non brevetables et des gènes isolés brevetables relève de l’arbitraire légaliste. Tous les gènes et séquences de gènes isolés ainsi que les gènes et séquences de gènes non isolés ne sont pas des inventions."
Pour aller plus loin sur l’historique spécifique des revendications de Myriad Genetics :
L’opposition contre les brevets de Myriad Genetics et leur révocation totale ou partielle en Europe :
Premiers enseignements de CASSIER Maurice et STOPPA-LYONNET Dominique
(abstract)