Je ne trouve pas qu’il soit tellement plus civilisé de sanctionner par de la prison plutôt que par la loi du Talion.
Ce n’est pas parce qu’on enferme quelqu’un, surtout dans les conditions réelles de nos prisons, qu’on n’est pas barbare. On substitue à une peine physique de type fouet-mutilation, une peine psychologique aussi mutilante sinon plus. C’est plus hypocrite, c’est tout.
La solution la plus civilisée pour sanctionner un coupable, serait de ne pas sanctionner dans le vide, pour rien mais de l’obliger à réparer.
Et cela en intégrant toujours le caractère volontaire ou non des fautes.
Il n’est absolument pas normal que le principe de la réparation ne vienne pas d’abord à l’esprit de ceux qui ont la charge de faire respecter la loi et de sanctionner les transgressions
Nous devons, plus que jamais envisager d’économiser nos forces et ressources. Réparer une machine à laver ou une faute, c’est une démarche qui devrait nous apparaître bien plus intelligente et éco-logique que le simple mais lapidaire rejet-poubelle-exécution
Ce n’est que si la réparation n’est pas exécutée que le fautif, devenu "incapable de quoi que ce soit" serait placé en cellule.
Un non port de la ceinture pourrait être réparé par une journée de service à l’hôpital de Garches
Un dépôt d’ordure sauvage par un service de nettoyage
Un accident de voiture ayant entraîné une paralysie par un service d’assistance auprès de cette victime ou auprès d’une autre
Un vitriolage par un service d’’assistance auprès d’aveugles.
Un assassin par un service de déminage.
Tant que la démarche en réparation serait exécutée, le réparateur sera très correctement considéré. Seul moyen pour lui de se sentir plus motivé par la position de réparateur que par celle de casseur.
Il est clair que ce principe serait complexe à mettre en oeuvre. C(est tellemnt plus sîmple de jeter que de recycler. Mais c’est tellement logique qu’il faut tout faire pour s’en approcher.
Or il n’y a à ce jour que les dommages pécuniaires qui sont réparés par un remboursement en argent. (Ce qui fait qu’un fautif très riche peut se tirer sans aucune difficulté de bien des mésactions).
Dans le film Mission, on voit le cas d’un conquistadore qui capture des Guaranis et qui, rentrant de razzia, trouvant son frère avec sa femme, le tue. Et bien il fait tout ce qu’il peut pour réparer. Il ne peut pas réparer cette vie perdue mais il sacrifie sa vie aux côtés des Guaranis.