Bien sûr qu’il est difficile de quantifier le dol. C’est pourtant ce qui est fait dans les justices sacrificielles, qu’il s’agisse du talion, ou de l’enfermement. A la différence que dans les deux cas, la victime est oubliée. Je propose seulement de s’intéresser d’abord à la victime, de tenter autant qu’il est possible de réparer. Ensuite de protéger tous contre la possibilité de récidive par des mesures appropriées, qui ne sont pas nécessairement l’enfermement.
La punition, elle, même si elle peut avoir quelque vertu, revêt trop souvent un côté sacrifice au Moloch, à l’efficacité douteuse. Il y a bien longtemps que je n’ai pas relu "Surveiller et punir" de Foucault, mais il me semble que c’est une lecture tout à fait à propos.
En tout cas, pour en revenir au sujet, notre légitime indignation à propos de cette justice d’un autre âge me semble bien dissimuler que nous n’agissons guère de manière très différente avec la prison, au niveau symbolique tout au moins. C’est ce que je voulais souligner.