Il me semble que la possession d’un objet (ou d’un être vivant réduit hélas à l’état d’objet) est à l’articulation
de deux "flammes" de l’humain (du "non inhumain" dirait Stiegler) :
1) l’exteriorisation technique.
le résultat de la lente poussée des gestes chez l’homme, geste qui agissent sur la matière et forment les outils. Outils qui déclencheront la parole - la parole complexe- pour en transmettre la mémoire. Mémoire qui à son tour permettra de marquer dans la conscience la propriété d’un objet (et non seulement d’un territoire, qu’on ira compisser). résumé du 1) L’homme forme la Matière dans l’espace
2) La course à la complexité corticale (avec du mème à la Girard mais aussi du pas pareil), qui introduit des temporalités propres, des montées de désirs suivies de déprises, gérées par l’accès/ la satisfaction/la frustration. Résumé du 2) L’homme se passionne, puis se lasse et se déprend (JF Kahn : lécher, lacher, lyncher)
La sagesse n’existe guère dans ce contexte, sinon par l’acceptation des deux termes. Mais il me semble que si dans l’espèce humaine (fait unique, non ?) le bébé pleure, c’est que le cortex lui même n’accepte de faire migrer ses prises et déprises qu’au prix de crises.
La complexité que le cortex à créé lui échappe, la notion d’ "être" pour des vivants "conscients"a ussi doués que les humains pour la technique et l’abstraction est vaine. On se fuit dès qu’on fait migrer ses désirs au contact des houles de réalités (de la société humaine), près d’une côte toujours découpée. C’est donc la notion de "transduction" simondonienne qui me semble englober ...euh ... bernard & idaho & huhuhu etc.
Chô (sf’e de la pficholozie)