A l’auteur : Vous êtes qui pour vous permettre de décider quoi penser à la place du malade ? Vous même vous seriez personnellement dans cette situation, êtes vous vraiment certain de votre état d’esprit lorsque la maladie vous frappera ? Personne ne peut honnêtement le dire. Combien de patients changent d’avis radicalement lorsqu’une grave maladie les frappe ? Un cadre légal serait bien trop étriqué pour pouvoir donner un cadre à chaque cas très particulier. Chaque patient a un avis bien particulier sur le suicide assisté. Chaque famille de patient est aussi un cas particulier et complexe impossible à rédiger en un seul texte de loi. La loi a décidé pendant des dizaines d’années que la mort légale était un arrêt des fonctions cardiaques pendant un certain nombre de minutes. Il est en discussion que la loi tienne compte de la mort cérébrale. Savez vous combien de personnes se relèvent avec peu de séquelles d’un arrêt des fonction cérébrales que l’on nomme état végétatif ? Trop pour que la loi ne soit pas applicable. Combien de fois dans les services de gériatries n’avons nous pas vu des patients reprendre en quelques minutes une vie normale après que les médecins aient signé l’acte de décès après les examens légaux ? Alors dans ces cas là, ne croyez vous pas que respecter aveuglément la loi est un crime ?