Marsupilami,

Comment vas ??!

Parfois, j’ai du mal à comprendre ce que tu dis... !! Peut-être est-ce d’autant plus accentué par l’effet « aware » d’ici-bas que provoque le jeûne (lol !)

D’une, je ne te permets pas de dire que je suis obscène... !!! (Tout ça pour les poils sous les aisselles, ! Et c’est une histoire vraie de vraie !) Enfin, passons. Je comprends pas « pour la majorité des hypocrites »... ??? A mon sens, les derniers jours sont les plus difficiles mais cela ne relève que de la psychique : on sait que c’est la fin, alors on est excité à l’idée de finir et de fêter, et en même temps je crois que les croyants, pas les muslims, les muhmins, tentent de savourer ces derniers jours pour les transcender en faisant plus d’actes surrérogatoires comme les prières ou simplement le rappel-dhikr, ou simplement par le comportement...

Tu as tout faux. Tu parles d’un jeûne librement désiré, je te rejoins absolument : l’islam ne saurait être réalisé sans la Connaissance intrinsèque de Lui-autrement dit Dieu- et Connaissance ici n’est pas Savoir pompeux et élitiste, non la Connaissance ce n’est que l’expérience de sa vie propre, et sa vie propre pour un muslim c’est l’Islam, puis l’Iman, puis l’Ihsan. Un hadith nous dit que des muslims ne récoltent du jeûne que la fatigue mais Dieu nous dit aussi que ce jeûne là lui est destiné exclusivement et que Lui seul connait ce qu’Il accorde à son croyant, dans ce cas comment peut-on parler de jeûne non désiré ? ardemment voulu ? Le jeûne a une dimension proprement humaine (comprendre la souffrance des plus démunis de manière plus concrète) et une dimension transcendante (se détacher des plaisirs éphémères et souvent futiles de cette vie pour aller à l’Essentiel et l’Essentiel ici c’est Dieu, autrement dit le Soi Absolu que l’on ne peut atteindre que dans la Connaissance.)

Bien sûr, tu m’objecteras que bcp de muslims, comme dans n’importe quelle autre religion, pratiquent le jeûne par conditionnement qui ne relève plus d’un acte volontaire et délibéré, mais d’une nécessité qui ne se remet plus en question non par honte du regard de Dieu, mais par honte du regard de ses semblables : l’Homme craint plus le jugement des Humains que celui de Dieu en général, et c’est valable pour certains muslims.

D’autres, et ils sont nombreux, envisagent ce jeûne comme un cadeau : un mois consacré entièrement à Dieu qui doit nous permettre, en sincérité et foi, de nous améliorer à la fin du cycle et nous amener, à chaque fois, à nous rapprocher de Lui, nous éloigner de nos turpitudes et revenir à notre moi profond, notre condition intrinsèque d’être humain, cela doit aussi nous aider à mieux comprendre les gens, à être plus patient avec eux, à faire preuve de modestie...

Alors, vois-tu ce jeûne pratiqué de cette façon est un acte généreux envers nous-même et par les conséquences positives qu’il doit provoquer sur notre comportement, sur notre humanité exprimé envers autrui.

Ensuite, tout dépend de ce qui anime ton coeur en tant que muslim : et là, Allah seul sait ce que contient le coeur du muslim et, partant, le coeur du muhmin.

Tchuss. !