Pour payer l’intérêt de l’argent que j’emprunte je dois nécessairement créer de la valeur (dont j’obtiens une part comme salarié ou comme entrepreneur). Le principal m’a permis d’acheter quelque chose dont la valeur est égale au montant de ma dette. Il faut bien sûr que la valeur ajoutée produite soit plus grande que le montant de l’intérêt. Cela signifie qu’il manque toujours un peu d’argent dans ce système. Si le systeme croit toujours un peu plus vite, un équilibre est possible. Maintenant, celui à qui l’intérêt est payé me propose de partager le risque en apportant de l’argent pour me permettre de creer de la valeur, par exemple en devenant actionnaire de mon entreprise, que je vais aussi remunerer. Tant que la valeur ajoutée residuelle reste superieure au montant de l’intérêt, le système continue à fonctionner. Cependant un déséquilibre vient d’apparaitre. l’intérêt plus la valeur ajoutée capturée peut etre superieure à la valeur ajoutée residuelle. Il devient possible de gagner plus d’argent en pretant qu’en créant de la valeur. Mon preteur peut moduler le risque qu’il represente pour mon entreprise, actionnaire, il peut imposer une logique pour favoriser les effets de levier à son profit. A partir de la, la messe est dite. Le preteur va accroitre la valeur ajoutée qu’il capture. Il prend la valeur ajoutée ou elle existe, dans les PMEs, dans les classes moyennes, puis il attaque les ’pauvres’, et c’est au moment ou le systeme s’attaque à l’epargne mondiale que son effondrement debute car c’est le moment ou certains joueurs ne peuvent plus emprunter. Dans un premier temps, la folie du jeu perdure et les banques se devorent entre elles pour capturer les sources de capture pendant que l’economie reelle s’effondre par strate en fonction de sa dependance à la banque. les etats creent alors de nouvelles dettes garanties sur le futur pour relancer la machine, mais le probleme est structurelle, et une fois consommée, le systeme continue son effondrement avec des effets de levier empruntant les chemins inverses.