Bon, Y a t il un Dr Keynes dans la salle ?
"Ce n’est pas un problème d’offre, le problème c’est qu’il n’y a plus de client et que sa dimension est mondiale ! " Je relis Hobsbawm ("l’Age des extrêmes, le court XXe siècle") :
Je n’avais pas réalisé qu’en 1929-38, pour la Grande Crise (car ce n’est pas expliqué par Henri Fonda dans "Grapse of Wrath"), que les économistes furent infiniment et très profondément DESEMPARES à l’époque par le client introuvable, et par le fait que l’application des premiers remèdes (le protectionnisme), cassait la mondialisation et son grand flux d’échange, et faisait donc un cercle vicieux. D’autant plus que l’URSS semblait passer au travers (sans regarder les cadavres des famines d’Ukraine, ni lire Gide) et que l’Allemagne allait circonvenir le chomage par une méthode inégalitaire et loin de l’esprit de Keynes.
Bref, vous êtes désemparés, mais l’histoire nous dit que c’est "déjà arrivé". Je crois que la nuance c’est qu’à l’époque, la bouclage par les médias, pourtant bien entamé par la radio, luttait contre des structures mentales encore assez solides, et l’addiction à des industries culturelles de masse, c’était d’aller au ciné, donc se recueillir sous une certaine forme.
Les ’industries de programme’ sont devenues infiniment "pulsionnelles" et les boucles de contre-réaction bien fortes (Bernard Stiegler est de ceux qui ont bien vu cela à mon avis)... Bref, le Keynes de 2008 n’est surement pas l’Obama économiste, c’est l’Obama des lobby californien qui a une chance de nous en sortir, en arrivant à faire de ces satanées boucles StarAc-conneriesques des machines à changer la politique.
C’est sur ce caractère non trivial qu’il faut jouer, un peu comme Keynes, qui avait pigé par une compréhension profonde des probabilités appliquées à la société, que les causes et les effets n’étaient pas ceux que les économistes voulaient voir en surface.
De nos jours, les agrégats monétaires mis au jour vers 1950 dans les compta nationales sont virtuellement inutiles (l’islande, l’insee et l’inflation en Navarre et France, ...), les thermomètres n’obnubilent que ceux qui les croient trop. Le "vis viva" (l’impulsion) de la nouveauté est ailleurs !
Cho