Le racisme, qu’il soit "pris" au sens du terme ou "spécifique" (et, au passage, sémantiquement faux), consiste à scier la branche sur laquelle se trouve le-la raciste : outre qu’il-elle se voue à la mort, en se coupant de l’arbre – le genre humain- dont il dépend pour… vivre – puisque c’est cet arbre qui le nourrit de la sève – l’essence humaine -, dans l’immédiat, se condamne à… tomber et donc à se casser la gueule. Alors, chu(e) sur le sol, avant de crever, faute de sève, il offre à l’Autre – et à soi-même – l’image d’une… gueule… cassée, autrement dit d’un monstre de laideur que, tout un(e) chacun(e), par "réflexe", repousse tant l’horreur – la monstruosité – est… repoussante. Ainsi tombé de cet arbre qu’est le genre humain, il-elle accède à une différence… monstrueuse qui le-la met en dehors du genre… humain.
Sans aller jusqu’à cette position extrême qu’est la négation de l’Autre, souvent, les gens s’attachent à voir ce qui, dans les différences de l’Autre, dissemblent au lieu de chercher d’abord à voir ce qui… rassemblent. Ce rassemblement, bien entendu, ne suppose pas… ressemblance mais… complémentarité.
Les différences de l’Un(e) sont la richesse de l’Autre. Et, réciproquement. Dès lors que l’Un(e) et l’Autre partagent leurs… différences. Ce faisant, un tel partage ne dissemble pas mais, au contraire, rassemble.
L’altérité n’est que l’unicité de l’Un(e) dans sa relation au monde, dans la relation du monde à soi.
Altérité et individualité sont les mêmes facettes de l’essence humaine de chaque individu : son unicité.
Si, pour terminer, je devais vous dire ce dont je rêve, comme la plupart de mes semblables, malgré mon impuissance, je dirais ceci : je souhaite que le plus grand nombre de gens possible comprennent qu’il est de leur devoir de se soustraire à l’emprise de ces blocs, de ces Églises, de ces organisations qui détiennent un pouvoir hostile à l’être humain, non pas dans le but de créer de nouvelles communautés mais afin de réduire le potentiel d’anéantissement dont dispose le pouvoir en ce monde.
N’est ce pas la seule chance qu’ait l’être humain de pouvoir un jour se conduire comme un homme parmi les hommes, de pouvoir redevenir la joie et l’ami des ses semblables ?