Le libéralisme (entendu au sens actuel) est une supercherie.
Il ne raisonne qu’en fonction de l’individu, comme si celui-ci était seul.
Or, tout homme est un être social.
Faire l’impasse sur l’aspect social de l’individu, c’est ignorer la vie en commun, c’est renoncer aux lois de la démocratie qui règlent la vie en société, c’est nier le bien public, l’intérêt collectif ; en bref, c’est une doctrine qui ne serait censée s’appliquer qu’à un être isolé sur une ile déserte.
Dès qu’il y a deux individus, et donc échange, il y faut une règlementation ; sinon, l’échange est imposé par le plus fort, au détriment du plus faible.
Le libéralisme, qui se moque de la morale ou du bien commun, fait pourtant appel à l’aspect le plus utopique du rousseauisme ; feignant de considérer l’homme comme naturellement honnête, et l’échange comme naturellement équilibré.
Or, ce n’est jamais le cas.
La valeur d’un produit ou d’un bien n’est jamais fonction de la réelle rareté de ce bien ; elle est imposée par la valeur fictive de la possibilité de spéculation sur ce bien, et les conditions de sa production.
Le libre-échange est une vaste fumisterie, en ce qu’il ne tient aucun compte des conditions de production de produits ou de biens.
Le même bien produit dans un pays où les travailleurs y sont exploités, quasiment pas payés, travaillant et vivant dans des conditions indécentes, vaudra beaucoup moins cher, sur "le marché", que celui produit dans un pays assurant un salaire décent aux travailleurs pour le produire.
Le bien n’a donc pas de valeur intrinsèque ; le pseudo libre-échange n’est que le faux nez de conditions de plus en plus détériorées de production, sous couvert de libre concurrence.
Le véritable libre-échange ne saurait exister que toutes choses égales par ailleurs ; ce qui n’est jamais le cas.
Le pseudo-libéralisme est une négation de la liberté, en ce qu’il impose aux individus la loi de la jungle, et condamne donc les plus faibles à le rester, ou à disparaitre.
C’est une regression terrible, c’est la négation de la civilisation, du progrès, des droits humains, de la démocratie.
Le libéralisme impose un système d’aggravation des inégalités, privant la plus grande majorité des citoyens du monde des MOYENS de leur liberté ; c’est un système privatif de liberté.
Le libéralisme, par ailleurs, entraine une privatisation du vivant ; c’est à dire de ce que la nature offre gratuitement aux hommes.
Le libéralisme est l’ennemi de la gratuité, comme il est l’ennemi du service public qui n’est pas directement rentable ou négociable.
Le libéralisme est l’ennemi des lois.
Le libéralisme est une dictature.