• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de sisyphe

sur Sade, Matzneff et la piscine Deligny


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

sisyphe sisyphe 9 décembre 2008 17:06

Puisqu’on parle de Verlaine et Rimbaud ; un poème qu’on attribue à tous deux :

Le sonnet du trou du cul

Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la pente douce
Des fesses blanches jusqu’au bord de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous l’autan cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse,
Pour s’en aller où la pente les appelait.

Ma bouche s’accoupla souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C’est l’olive pâmée, et la flûte caline ;
C’est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs éclos !

Puis, de Paul Verlaine seul :

Les pensionnaires


L’une avait quinze ans, l’autre en avait seize ;
Toutes deux dormaient dans la même chambre
C’était par un soir très lourd de septembre
Frêles, des yeux bleus, des rougeurs de fraise.

Chacune a quitté, pour se mettre à l’aise,
La fine chemise au frais parfum d’ambre,
La plus jeune étend les bras, et se cambre,
Et sa soeur, les mains sur ses seins, la baise,

Puis tombe à genoux, puis devient farouche
Et tumultueuse et folle, et sa bouche
Plonge sous l’or blond, dans les ombres grises ;

Et l’enfant, pendant ce temps-là, recense
Sur ses doigts mignons des valses promises.
Et, rose, sourit avec innocence.

Sinon, dans la littérature érotique, on peut citer aussi "L’histoire de l’oeil" de Bataille, "Les onze mille verges" de Guillaume Apollinaire ....



 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès