« Je crois que nous n’arriverons pas à nous entendre sur grand-chose, étant donné tout ce qui nous sépare. »
Jusqu’à la compréhension de la langue française, comme je peux voir… Mais en tout premier lieu, ceci que je suis essentialiste et que je tiens l’existentialisme pour une fumisterie qu’il a fallu inventer pour remplacer l’inepte mythe du bon sauvage de l’inepte Rousseau.
« Juste quelques remarques. D’abord, les gens que j’aime et que j’estime ne sont évidemment pas des violeurs ou des tortionnaires. Ce sont des gens honnêtes et inoffensifs… »
Je n’en doute pas une seule seconde et je pense qu’ils sont aussi honorables qu’estimables.
« …qui ont bien du mal à supporter qu’on les suspecte a priori à cause de leur couleur de peau ou de leur nom. »
J’ose donc espérer qu’ils fustigent, plutôt que les indigènes, ceux des leurs qui sont à l’origine de la détestable image des peuples auxquels ils appartiennent
« C’est en pensant à ces gens, notamment, que je refuse les amalgames racistes ou ethnistes (et je soutiens que vous en faites). »
Vous soutenez ce que vous voulez, je persiste à dire que les racailles et les assassins sont le prix à payer pour la présence des braves gens et qu’on doit s’interroger sur l’acceptabilité de ce prix… Et si amalgame il y a, il est de même nature que celui qui consiste à mettre en quarantaine TOUS les passagers d’un bateau si l’un d’eux est porteur d’une maladie grave et contagieuse.
« Deuxièmement : la violence existe aussi chez les bons "Français de souche". »
Ce n’est pas le problème. La violence fait partie des calamités auxquelles est confrontée n’importe quelle société. La criminalité étrangère ou d’origine étrangère vient s’y ajouter superfétatoirement. Si les prisons françaises sont surpeuplées, c’est à cause des deux tiers d’étrangers qui composent la population carcérale. Si elle n’était composée que de « de souche », la moitié des établissements de détention pourraient fermer.
« Vous parlez d’utopie illusoire. Ce qui est utopique, me semble-t-il, c’est l’espoir de créer des sociétés pures d’un point de vue culturel ou biologique. »
C’est amusant… A chaque fois qu’on évoque ces problèmes, les gens de gauche parle d’une pureté à laquelle personne n’aspire puisqu’elle est non seulement illusoire, mais encore indéfinissable, et dont les racines sont à chercher, à mon avis, dans la banlieue du point Godwin…
Moi, je vous parle, Monsieur, de société culturellement homogène, c’est-à-dire comprenant une proportion raisonnable d’éléments « alterculturels », faisant leurs petites affaires spécifiques dans leur coin. Cette homogénéité est un facteur essentiel de cohésion nationale dans un pays comme la France.
Qu’on y porte massivement atteinte comme c’est le cas actuellement et c’est la gouvernabilité même du pays qui est mise en cause : les zones de non droit prospèrent et on peut se demander ce qu’il en est de la puissance publique dans ce XIIIe arrondissement de Paris, dont les Célestes habitants veillent à faire le moins possible de vagues susceptibles d’attirer l’attention sur leurs mœurs, pratiques et combines…
De Gaulle avait compris les limites de la multiculturalité. A la différence du Hongrois de l’Elysée, dont dix exemples, et ses propres aveux, montrent qu’il n’a de Français que la citoyenneté. Il aurait préféré être président des Etats-Unis, mais puisque les hasards de la destinée l’ont fait naître en France, il s’est rabattu sur le faubourg Saint-Honoré… Maintenant qu’il est arrivé, il est possible que ça le satisfasse autant que ça l’ennuie…
« Ce qui est vraiment réaliste, c’est de chercher les causes profondes des violences sociales, en évitant toute explication simpliste qui ne fait qu’attiser ces violences. »
Ce ne sont pas les causes profondes que vous recherchez – ça fait quarante ans que des sociologues prétendent les avoir identifiées -, ce sont des causes idéologiques auxquelles vous pourrez appliquer les réponses que l’idéologie préconise. Dont aucune ne donne les résultats escomptés depuis Giscard, et indépendamment de la couleur politique des locataires de l’Elysée et de Matignon.
C’est donc bien du côté des solutions qu’il y a quelque chose qui cloche. Et, à mon avis, c’est à rechercher dans les alentours de cette crétinerie qu’on appelle l’universalisme républicain…