@Miriam
Commentaire interessant et pertinent.

=Oui, il est vain de faire rentrer Sade dans une case, il est inclassable et presque tout en méme temps.
La place disponible pour un article étant limitée, il faut faire des choix. Et encore, Agoravox permet des articles plus longs que la presse écrite, où l’on m’aurait dit : "80 caractères maxi, Coco". Plus les commentaires (souvent intelligents) qui permettent d’affiner le billet initial.

=Oui, il m’arrive de faire de l’humour dans mes billets ( ce n’est pas par hasard que j’écris "boucher les trous", ni au sens sexuel , ni au sens carcéral).
J’en profite pour noter que s’il y a quelque chose dont les personnages de Sade (et sans doute Sade lui-méme ) sont exempts, c’est bien l’humour, l’ironie, l’auto-dérision. C’est "silence, on b...". Sans doute parce que le sexe (dans la vie comme chez Sade) a rapport avec la mort, l’interdit, et surtout parce que ses acteurs ont tendance à "se regarder faire" plus qu’à faire ( cf. les annotations comme "le tableau s’arrange", etc, entre les partouzes)

Vous avez enfin raison sur l’inceste, souvent présent dans les "tableaux". A la fois comme "combinaison possible" ( il faut tout essayer, chez Sade, sauf la zoophilie, non mise en scène à ma connaissance)et philosophiquement.
Sade combat , vous l’avez dit, tout état, religion, limite à la liberté individuelle exacerbée. L’inceste est donc une manière logique d’exprimer cela.
On apprend en effet à l’école que ce qui caractérise une société humaine par rapport au monde animal ou aux sociétés primitives est :

=la prohibition de l’inceste
=le recours à une justice déléguée et non à la vengence privée
=le culte et le respect de smorts

Voilà pourquoi, fidèle à son raisonement, Sade met en scène l’inceste, "p... à la raie" de la justice de shommes (il a donné...) et ne voulait pas de scépulture, comme vous l’indiquiez.