Bonjour,
C’est un article bien hatif.
Bayrou n’a pas été mauvais sur certains points, notamment sur ses positions et sa vision politique, mais nettement plus fragiles sur d’autres.
Face à un Montebourg qui souligne les absences aux votes à l’assemblée, il y a eu un blanc : dans l’esprit du commun des mortels, c’est une faille majeure que de pas participer au vote, surtout sur les sujets évoqués.
Face à un Coppé, se laisser déborder sur une erreur "d’histoire" et finalement jouer la défensive montre des marques de fragilité. Se laisser bouffer en tant que "non maire" est agaçant surtout quand Bayrou devrait avoir la répartie de signaler à ce "cabot" au pied du chef de l’Etat, que ses multi-casquettes et ses discours à géométrie variable sont loin de lui laisser la capacité de faire la morale.
Coppé a pour lui ce volume de parole qui vous coupe le fil de réflexion et vous envoie loin des problèmes réels : quand un Coppé se dit "intéressé" par le travail le dimanche, il ne faut pas tergiverser et clairement afficher la couleur : c’est une connerie monumentale et ce ne sont pas les raisons qui manquent.
Sortir du fil de réflexion, c’est déjà se perdre avec Coppé : il faut donc être carré et rentrer dans le tas.
Concernant la TV, c’est encore plus simple : certes les 11 000 collaborateurs de France TV ont leur libre arbitre mais ils sont comme "vous" M.Coppé : ils répondent aux ordres de leur chef, et s’ils s’en écarte c’est la sanction.
Nommer le président de France TV c’est clairement connecter pouvoir et médias. Et ça, c’est un fait.
Se perdre dans l’histoire c’est oublier le présent : l’action de Coppé et comparses UMP - y compris ceux qui ne rentrent pas dans le rang - c’est clairement d’affaiblir France TV pour transférer les pubs et les parts d’audimat à des TV privés partisanes du pouvoir.
Travailler le dimanche, c’est foutre en l’air la vie des gens et pire encore, revenir sur un droit historique acquis au 19ème siècle de haute lutte.
Laisser bosser les gens s’ils le veulent jusqu’à 70 ans, c’est dans l’esprit UMP ouvrir la brèche pour entrainer tous les autres vers cette limite.
La discussion de Bayrou ne doit pas se limiter à "je ne suis ni à gauche ni à droite" mais plutôt clarifier ce pour quoi il se bat (ce qu’il a fait) et les idées qu’il met sur la table (ce qu’il n’a PAS ou trop PEU fait).
Vu l’année 2009 qui s’annonce, il va être grand temps d’avoir des politiques de niveau, sinon on risque bien de voir en France ce qui se passe en Grèce mais façon plus "globale" tant le ras le bol monte.
Il suffit de voir les pleines pages de boîtes qui licencient.