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Commentaire de grellety

sur Paradoxe du bio : aimer sans consommer


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grellety grellety 12 juin 2005 11:21

« En ces temps où la mode est au commerce équitable »

Est-ce une « mode », donc un phénomène passager, ou plutôt une alternative économique, pour les consommateurs, qui préfèrent acheter à et « aider » des petits producteurs plutôt que des grands propriétaires terriens ou des multinationales ?

« et à toutes autres formes de consommation « alternative », le bio semble être, en France, le grand oublié de cette nouvelle vague. »

C’est curieux, parce que je, mais est-ce un tropisme, j’en entends parler partout ; les hypermarchés proposent des « produits bio » - qui n’en sont pas tous. Sans compter que le « bio » est simplement un produit agricole naturel, à savoir un paradoxe ambulant. Car un « produit » n’est pas une chose naturelle ; mais tout le monde l’a compris, c’est un produit naturel, parce qu’il n’est pas traité par des produits chimiques, donc des poisons. Manger sans s’empoisonner, est-ce une « mode » ?

« En effet, s’il est très répandu dans des pays comme l’Angleterre du nord de l’Europe, il peine à se développer véritablement et durablement chez nous. La campagne « printemps bio » (du 2 au 12 Juin) est donc l’occasion de dresser un état des lieux et les causes de ce phénomène. D’après Le Monde, 85% des français ont un avis positif sur le bio. »

C’est vous dire - un score à faire rêver le grand Jacques, lui qui a connu çà une fois dans sa vie, en 2002...

"Pourquoi, alors, ne joignent-ils pas les actes aux opinions ? Selon l’Institut TNS Media Intelligence, « 57% des ménagères françaises ont acheté au moins un produit bio en 2003 contre 80% en Grande Bretagne ». (Étude réalisée en 2004).

Si les seuls consommateurs comptabilisés sont « les ménagères », c’est-à-dire vous mesdames, alors nous n’en sommes qu’à 57% - mais c’est aussi, et surtout un phénomène d’achat, masculin. Je connais bien des couples où monsieur se soucie de ce qu’il mange et de ce que mange les enfants. Pendant ce temps, madame fume sa clope (c’est une caricature pour faire rire, enfin, j’espère...)

« A cela s’ajoute la fait que la croissance des ventes du bio due aux multiples crises alimentaires ces dernières années (vache folle, poulet à la dioxine, fièvre aphteuse etc.) commence déjà à s’essouffler. » Ah bon ? Vous êtes sûre ?

« Il faut donc tordre le cou aux idées reçues »

Aïe !

«  : le bio souffre avant tout d’un problème d’image. »

Mais vous avez dit que 85% des Français...

« En effet, il n’a aucune vertu médicale particulière ni aucun « plus santé » si ce n’est celui d’être sur de n’ingérer que peu voire pas de pesticides. En terme gustatif, il n’est pas meilleur qu’un produit traditionnel non plus. »

Pour des consommateurs qui mangent industriel à tous les repas, il est possible qu’ils aient tellement perdu le goût qu’ils ne sachent pas faire la différence. Mais pour ceux et celles qui n’en sont pas là, ou qui sont aussi végétariens, je peux certifier, comme d’autres, que les « produits bio », c’est-à-dire ceux qui, comme vous l’avez dit, n’ont pas été traités par..., ont plus de goût - y compris le vin.

« Acheter bio c’est juste assurer un respect de l’environnement, une bonne qualité de vie des animaux, une non utilisation de pesticides... »

Quel amour de la nature ! Non, je vous assure, les consommateurs « bio » sont aussi très « égoïstes » !

« Mais il est évident que les prix (surcoût allant de 40 à 60% selon les produits vendus en grandes et moyennes surfaces) ainsi que la distribution (l’enseigne Carrefour ne propose que 3OO références de produits bio alors que son homologue anglais en propose plus de 1200) sont aussi des freins au développement de ce type de produits. »

Ce surcoût n’est pas évident. Sur un marché de campagne, les consommateurs ont constaté que les fruits et légumes ont vu leur prix augmenter, avec l’euro, dans des proportions importantes. Fruit et légumes non bio. Sans compter que vous trouvez des producteurs bio qui font des efforts importants pour proposer des produits bio à des coûts « normaux », comparables aux produits non bio. Sur Bordeaux, vous trouvez chaque semaine une vente au cinéma l’Utopia, dans cet état d’esprit - et ces chiffres...


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