Monsieur, votre commentaire est une redite de certains des nombreux arguments des promoteurs de ces technologies.
Il faut apprendre à penser par soi-même.
Il s’agit ici de comprendre les ressorts communs aux deux idéologies évoquées dans cet article. Les Organismes Génétiquement Modifiés ou manipulés, par transgénèse, existent depuis les années 70. Ils ont tout d’abord été développés en laboratoire, comme outil pour la recherche fondamentale, puis s’est ajoutée leur utilisation en tant qu’usines bactériennes pour produire des molécules d’ordre médicamenteuse, toujours dans des laboratoires, dans des fermenteurs, et jusqu’en des proportions industrielles, comme c’est le cas pour l’insuline qui permet de subvenir aux besoins des personnes insulino-dépendantes, atteintes de diabète. Cette utilisation n’est pas ici questionnée.
Le fait d’utiliser ces techniques récentes pour produire des organismes à part entière à diffuser industriellement dans l’environnement, bien au-delà de la simple bactérie, relève cependant comme vous le dites, de l’idéologie anthropocentrique pure et simple, et contextuelle à une certaine logique productiviste basée sur un certain développement économique, et s’appuyant également sur des brevets. Tout cela n’a qu’un rapport très éloigné avec l’hybridation des plantes, y compris par des moyens fins de techniques génétiques, et avec la recherche agronomique de terrain. Et ce développement a pour ressort l’idée que les généticiens peuvent modifier les plantes selon leur bon vouloir, en s’affranchissant des contraintes évolutionnistes caractérisant leur développement générationnel, les croisements et les mutations qu’elles peuvent subir dans un environnement donné. C’est cela qui est abordé dans l’article.