@Hieronymus
Bonjour,
- Je pense que c’est un élément à prendre en grande considération, principalement parce que justement le flux diplomatique s’est intensifié à partir... d’août ! Il y avait déjà des échanges depuis un moment entre les deux pays mais rien d’aussi soutenu et répété en une aussi si petite période (août-décembre).
- En fait comme je l’explique dans un commentaire : l’Azerbaïdjan, alliée traditionnelle de la Turquie depuis son indépendance, s’est rapprochée singulièrement de la Russie et l’Arménie, alliée traditionnelle de la Russie, a envoyé des marques de volonté de normalisation des relations avec la Turquie. Quant à l’Asie Centrale, la Turquie a tenté dès la chute de l’URSS de faire de l’entrisme pendant les années Eltsine mais au fur et à mesure que l’ours Russe s’est relevé, elle a perdu du terrain, notamment au niveau économique. Plutôt qu’une confrontation dans le Caucause et en Asie Centrale, il semblerait bien que les deux pays cherchent à s’entendre désormais. Entente partagée si l’on se réfère aux gestes d’entente affichés publiquement de part et d’autre.
- Pour le Moyen-Orient, je sais que la Russie vient de prendre pied en Syrie avec l’octroi d’une base. Je n’ai pas lu d’attitude négative de la Turquie à ce sujet, en revanche l’énervement au sujet de la gestion de l’Irak est perceptible de temps à autre chez les responsables Turcs.
- La Turquie est approvisionnée principalement par les pays... turcophones justement ! A commencer par l’Azerbaïdjan. Or si théoriquement ces pays sont indépendants (l’Azerbaïdjan est à ce titre le pays le plus détaché de l’oeil de Moscou, enfin relativement par rapport aux autres), la Russie a pris soin de rentrer dans le capital des sociétés énergétiques de chacun d’entre eux, voire de proposer des partenariats à longue échéance pour de nouveaux gisements ou la rénovation d’infrastructures existantes. Mais la Turquie reste principalement un pays de transit.
En espérant avoir répondu à toutes les interrogations,
Cordialement