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Commentaire de wilkins

sur Jourde et Naulleau - Je vais le dire avec des fleurs


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wilkins 16 décembre 2008 14:02

Je me haïrais presque de rejoindre si souvent ces deux énergumènes sur leurs analyses. N’ayant pas lu le livre, je ne jugerai pas leur entreprise de démolition, mais je ne doute pas une seconde que c’en soit une. L’intitiave a en elle-même quelque chose de nauséabond, impression confortée par l’observation presque hebdomadaire du co-auteur du livre, Eric Naulleau, dans son antre télévisuel sur France 2. Il réussit l’exploit d’attirer davantage de dégout sur sa personne que sur les écrivains fictifs qu’il foudroie.
La mauvaise foi du personnage doit cependant être légèrement atténuée par l’exercice littéraire d’exégèse critique, imposé à partir de citations des auteurs assassinés. En ce sens, l’extrait, que vous joignez à votre article, sur Christine Angot est, je pense, assez réussi.

Comment peut-on rater le lynchage d’une imposture littéraire aussi flagrante que Christine Angot, me direz-vous ? Je suis prêt à vous accorder que d’autres l’auraient sans doute fait avec moins d’à-propos.

Eric Naulleau n’en reste pas moins un petit être gonflé d’un orgueil de cuistre mal dégrossi, aux atours grossiers, suffisants et auto-satisfaits. Une figure d’un nouveau genre, pestant, bavant, dégoulinant d’une haine bon enfant, télévisuelle et débonnaire... ; c’est la bile qui sortirait moins visqueuse, presque translucide, comme on assaisonne les entrailles les plus abjectes d’une fleur de thym, de laurier et d’oignons émincés pour en faire des tripes à la mode de Caen. Du coup, ça passe... on en avale une gorgée, on grimace mais on reprend, par politesse au départ, par habitude ensuite... Il parait qu’à Stalingrad, en plein hiver 42 un boucher avait trouvé le moyen de rendre le rat commestible et presque gouttu. Comme quoi... tout se mange, pour peu qu’on ai oublié les fragrances d’antan.
Alors, un Naulleau en vaut bien un autre, dans le désert télévisuel actuel, et pour la littérature, il semblerait qu’on en soit arrivé aux mêmes extrémités, c’est d’ailleurs la démonstration que tenterait de faire cet ouvrage, si j’ai bien compris.
C’est peut-être réussi... mais ce serait tellement mieux si c’était servi par quelqu’un d’autre !


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