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Commentaire de Cosmic Dancer

sur Jourde et Naulleau - Je vais le dire avec des fleurs


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Cosmic Dancer Cosmic Dancer 18 décembre 2008 11:25

 Anka smiley


Tout d’abord merci pour le lien sur l’émission en question. Je t’avoue cependant qu’au numéro de cabotinage de l’inénarrable - certes esthète et certes brillant et sympathique - Lucchini, j’aurais préféré la poursuite du débat entre Bergé (dont je vais acheter le livre) et Naulleau. Lucchini, si pertinente qu’ait été son intervention, a phagocyté l’espace de discussion au nom d’une réconciliation dont il n’est d’ailleurs pas dupe. Et je me suis sentie frustrée que la conversation s’arrête là.

Naulleau ne juge ni ne méprise les lecteurs, mais les lectures mises en lumière par des critiques qui n’en sont pas. Et je pense que, bien au contraire, en offrant sa grille de lecture il leur rend non seulement service (car c’est une proposition généreuse), mais hommage, au sens où il ne les tient pas pour d’indécrottables idiots.

L’emportement de Pierre Bergé est touchant lorsqu’il s’élève contre le fait de voir se côtoyer Sollers et Lévy, et la réponse de Naulleau lisant un extrait d’écrit du premier parfaitement à mon goût smiley

A propos, Bergé se montre en revanche insultant, tandis que son contradicteur lui reconnaît le droit très humain de défendre son ami Sollers, et qu’il souligne la qualité de son ouvrage (celui de Bergé). Naulleau montre encore une fois qu’il est loin de l’image de "tonton flingueur" que les susceptibles lui prêtent volontiers. Et comme tu le relèves, Bergé n’explicite pas cette frontière qu’il trace lui aussi à grands traits (Musil/Lévy) lorsqu’il prétend défendre Sollers.

Naulleau dit cependant la même chose que Bergé : tout ne se vaut pas en littérature. Leur position sur l’irrémédiable est la même (ou ai-je mal compris, c’est possible), et je partage la tienne pour la simple raison que j’ai découvert la littérature en lisant - dois-je l’avouer - tout ce qui traînait dans mon entourage immédiat et qui en était très loin. Lire de mauvais livres (je n’irai pas jusqu’à dire lesquels en public, hihi), c’était lire, cela répondait au désir de lecture, et j’ai ensuite eu la chance de croiser quelques amoureux de littérature qui me l’ont fait découvrir.

J’ai hâte en tout cas de poursuivre cette conversation avec toi. Et Jourde de fait, "n’écrit point trop mal" (c’est toi, d’ailleurs, qui m’a fait découvrir le romancier).


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