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Commentaire de ZEN

sur 25 000 suppressions de postes sur 2 ans


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ZEN ZEN 18 décembre 2008 23:10

Il n’est pas inutile de rappeler les menaces rampantes qui se préparent :
développement de la marchandisation (e-learning), résurgence des lobbies religieux
Elles ne sont pas imaginaires . Vigilance !

On comprend mieux rétrospectivement la logique déjà ancienne de dénigrement de l’école publique et la quasi-absence de moyens suffisants et adaptés aux difficultés qu’elle rencontre depuis des décennies, ainsi que la mise en cause des traditions républicaines au profit de valeurs religieuses les plus conservatrices. Le libéralisme en crise a plus que jamais besoin de la conquête précoce des esprits...et il y a tant d’affaires en vue
-"SOS Education vise son affaiblissement, voire sa disparition(de l’école publique). Le 17 septembre 2005, devant le Cercle Frédéric Bastiat, qui se veut un haut lieu de la pensée, Vincent Laarman (Président de SOS Education) annonçait la couleur : il n’y a d’espoir que « si l’Education nationale se trouve menacée dans sa survie par la concurrence d’un grand secteur éducatif libre ». Et de citer les Etats-Unis en exemple. »....


— " La République a intérêt à ce qu’il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses. D’abord parce que la morale laïque risque toujours de s’épuiser quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. Ensuite et surtout parce qu’une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et finalement à la facilité »... Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie ». (Nicolas Sarkozy)__________

« Si l’on veut vendre à défaut d’être lu, si l’on veut faire les plateaux de télévision, il ne faut pas hésiter à affirmer que l’école française ne fabrique que des crétins et que les enseignants français sont tous des privilégiés qui ne font même pas 35 heures de travail par semaine…"(Thelot)_______________________________________



Résumé, par ses auteurs, Muriel Fitoussi et Eddy Khaldi, du livre « Main basse sur l’école publique » :

"L’Education nationale, née de l’idéal de l’école laïque, gratuite et obligatoire, est aujourd’hui en danger de mort. Sous la menace d’une croisade qui, portée depuis plus de 15 ans par les franges catholiques les plus intégristes des mouvements ultra-libéraux, s’invite désormais au coeur de la réforme économique menée par l’actuel gouvernement....

Depuis plus de 15 ans, dans un relatif secret, un certain nombre de groupements relevant d’une même nébuleuse clérico libérale, s’agitent en catimini. Leur but ultime : démanteler l’Education Nationale et l’ensemble de son service public . Une croisade amenée avec prudence et minutie. Mais une détermination néanmoins implacable. Au coeur de cette nébuleuse, à droite de la droite, une douzaine d’associations : «  Enseignement et libertés », « Créateurs d’écoles », l’« OIDEL », « SOS Education », « FSP- Fondation de service politique », «  Créer son école », « CLE- Catholiques pour les libertés économiques », « ILFM : Institut libre de formation des maîtres  », « Fondation pour l’école », « Famille et libertés  », « Mission pour l’école catholique »… ou encore, l’ALEPS, « association pour la liberté économique et le progrès social », filiale ultra-libérale du MEDEF, créée dans les années 60, dans le sillage de l’UIMM.Leurs « penseurs », leurs activistes, s’inscrivent dans la mouvance des idées agitées dans les « think tanks » de l’extrême droite, au sein du Front National, du Club de l’Horloge. Voire, pour certains… de l’Opus Dei...

Toutes réclament, à corps et à cris, l’avènement de la « liberté de l’enseignement » en France. Qu’entendent-elles par « liberté » ? Il s’agit en fait, d’organiser la mise en concurrence des etablissements scolaires, dans une optique de concession de service public voire de marchandisation de l’école. Celle-ci garantirait une « offre scolaire diversifiée », sensée répondre à une attente désespérée des familles, injustement privées de leur liberté de choix… Des mots d’ordre libéraux bon teint, en apparence, mais qui, en réalité, servent opportunément la vision cléricale de ces nouveaux croisés. Ceux-ci n’espèrent rien d’autre que le retour à l’école d’antan. Celle d’avant la République, aux mains de l’Eglise...

Mais les questions éducatives ne monopolisent pas leurs foudres guerrières. Certaines associations entendent bien, aussi, se mêler des questions touchant plus intimement au « progrès des sociétés humaines », tel qu’elles le conçoivent. C’est que l’avortement, la contraception, les prises de positions de Jean Paul II puis Benoît XVI figurent parmi quelques-unes de leurs préoccupations essentielles.Dans notre nébuleuse, CLE, Catholiques pour les Libertés économiques, dont les locaux se situent à l’adresse même du siège de l’Opus DEI en France. Son Président, Michel de Poncins, fut l’un des conseillers économiques de Jean-Marie Le Pen...

« Ce sera sans doute la partie la plus délicate de notre travail, car il ne nous faudra pas tomber dans le piège de la « réforme globale », mais identifier avec précision les actions nécessaires, tout en les rendant possibles. (….) La solution réside sans doute dans la mise en oeuvre de dispositifs dérogatoires, qui n’obligent pas à la remise en cause systématique de tout l’existant, mais qui permettent d’importantes innovations au niveau des établissements d’enseignement. » Un lent travail de déconstruction, pièce après pièce, de la maison Education. Un véritable projet de gouvernement.Parmi les membres fondateurs de cette ambitieuse confrérie : Maurice Quenet, Dominique Antoine et … Xavier DARCOS !..."

-Bonnes feuilles du livre « Main basse sur l’école publique »


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