Merci pour ces commentaires.
Je ne trouve pas d’étude probante sur la notion de laïcité telle que l’entend par exemple Henri Pena-Ruiz et le premier amendement. Tu fais référence à la prestation de serment ; les textes disponibles, par exemple pour prêter serment lors d’un procès aux États-Unis sont la Bible chrétienne sans les textes apocryphes, la Bible chrétienne avec écrits intertestamentaires, la Torah, le Coran, etc. Or, il n’est nulle part prévu de la possibilité de jurer sur un texte agnostique ou athée.
Sans vouloir nier ou ergoter sur l’antériorité de la laïcité dans tel ou tel pays, je tente simplement d’expliquer que la notion de laïcité diffère entre le système des États-Unis et le nôtre. Il est vrai que l’article VI de la Constitution des États-Unis que tu mentionnes préciser que l’absence de profession de foi est possible, mais ceci présuppose que cette notion de profession de foi est une règle dont la Constitution permet de s’exonérer. Dans le droit français, on parle d’opinions, même religieuses. C’est à dire qu’ici, la religion est comprise parmi la multiplicité des opinions, alors qu’elle est aux États-Unis une règle dont on a la possibilité de s’extraire. On peut à ce sujet retrouver les commentaires concernant la dernière élection présidentielle aux États-Unis ; il semble inenvisageable d’y élire un président qui ne croirait pas dans le Dieu des chrétiens, en dépit de l’article VI de la Constitution.