@LOLO
Vous etes très loin vous aussi d’etre complet et vous oubliez des choses essentiels qui font toutes la difference et démontres le coté arnarque de notre système bancaire.
Pemière recette – Le crédit à l’économie ou « la pêche miraculeuse »
Voilà le moyen le plus courant pour créer de la monnaie scripturale . Bien sûr, tout doit commencer par une demande de crédit. Mais qui n’en n’a pas un aujourd’hui ? Le système se charge bien de nous y inciter, en faisant chanter les sirènes de la publicité, histoire de faire craquer les quelques indécis qui ne souhaitaient pas spécialement vivre à crédit . Vous voilà donc en besoin de 1000 euros, prêt que votre banquier vous consent. A quoi cela se résume-t-il ? A une simple écriture comptable dans les livres de la banque : à l’actif de son bilan une créance de 1.000, et au passif la contrepartie, les 1000, portés au crédit de votre compte de dépôt à vue (DAV) . Et voici 1000 euros créés ! Vous allez les utiliser pour vos achats, voire en épargner une partie ; bref ils vont circuler dans la communauté jusqu’à échéance, quand vous aurez remboursé la totalité du crédit. Alors ? Tout disparaîtra ; la monnaie sera totalement détruite, sauf les intérêts, mais nous y reviendrons. Ainsi l’augmentation de l’actif bancaire - créances sur l’économie - entraîne un accroissement de la masse monétaire - en dépôt à vue -, tandis qu’une diminution de l’actif bancaire – le remboursement des créances - entraîne au contraire une réduction de la masse monétaire. On peut donc dire qu’une demande de crédit des agents non bancaires conduit à une augmentation de la masse monétaire lorsqu’elle est satisfaite.
Pour ma part je proposerais : ” La monnaie est créée par les banques commerciales, seules autorisées à ce faire, lors d’une demande satisfaite de crédit dépassant les épargnes antérieures disponibles ; le demandeur de crédit est donc cocréateur de monnaie”
Il y a 3 sources de création monétaire, contreparties de la masse monétaire créée : 1) Contrepartie extérieure (marché des changes) ; 2) Créances nettes sur l’Etat ; 3) Créances sur l’économie (ménages et entreprises)”
Deuxième recette - la monétisation d’actifs non monétaires ou « l’eau changée en vin »
Dans l’exemple précédent, vous aurez compris que les 1000 euros que vous auriez pu demander sous forme de monnaie sonnante et trébuchante si vous l’aviez souhaité et qui, dans tous les cas, sont du « vrai et bon argent » pour vous, n’existaient pas préalablement dans votre banque ni dans l’ensemble du système bancaire. D’où viennent-ils ? Pour obtenir ce prêt vous avez dû signer un acte de prêt, outre les garanties que votre banquier vous aura peut-être demandé de donner. C’est le bout de papier que vous avez signé – l’acte de prêt - qui, entre les mains de votre banquier, se transforme en monnaie.
Les spécialistes disent que « les banques créent de la monnaie en “monétisant” - en transformant en argent - des actifs non monétaires ».
Mais à ce titre, nous direz-vous, une banque peut acheter la terre entière sans dépenser un sou ! Non ; c’est là qu’interviennent les règles prudentielles, celle du « coefficient de fonds propres et de ressources permanentes », entre autres, qui prévoit que les fonds propres d’une banque doivent représenter au moins 60 % de ses participations et de ses investissements. Cela réduit donc considérablement les possibilités. Il n’en reste pas moins qu’elles ont l’extraordinaire privilège de pouvoir financer leurs pertes et dépenses, pratiquement sans trésorerie. A l’occasion, c’est ce qui permet de masquer des situations catastrophiques, lorsque l’actif des banques repose sur un trop grand nombre de créances irrécouvrables, ce qui a été à l’origine du crack japonais ou du Crédit Lyonnais. Ainsi que le souligne André Chaineau « les banques jouissent de l’exorbitant privilège de créer à partir de rien un titre de créance pour régler leurs obligations (aux fuites près ) », et Maurice Allais de surenchérir : « Dans son essence la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique… à la création de monnaie par des faux monnayeurs. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents ».
Néanmoins, dans la mesure où les banques commerciales ont le monopole de la création monétaire, elles ne peuvent créer de la monnaie pour elles-mêmes. Acheter un titre c’est financer une entreprise, créer de la monnaie pour acheter un immeuble dont la banque sera propriétaire, c’est pour la banque se financer elle-même. De même, la banque n’a pas le droit de créer de la monnaie pour financer ses propres titres. Elle doit émettre ses propres titres pour trouver des ressources.
En effet, les banques ne peuvent créer de la monnaie scripturale pour elles-mêmes mais pour des agents non bancaires. Elles le font non seulement en faisant des crédits ou en achetant des devises, mais également aujourd’hui en monétisant des titres (elles financent l’Etat ou les entreprises en achetant leurs obligations ou actions).
Troisième recette – les effets multiplicateurs ou « la multiplication des pains »
Vous aurez sans doute remarqué que lorsque vous déposez un chèque sur votre compte en banque, vous n’êtes pas immédiatement crédité. Votre banque se réserve en effet un délai pour compenser les sommes qu’elle doit aux autres banques avec ce que les autres lui doivent. En moyenne elle prend entre un et trois jours pour les chèques « sur place » et entre cinq et sept jours s’il s’agit de chèques "hors place". Pendant ce délai la banque s’approprie, d’une certaine manière, les sommes portées en compte, qu’elle va pouvoir prêter.
Imaginons maintenant que les règles prudentielles en vigueur prévoient que les banques ne peuvent prêter qu’à hauteur de 90 % des dépôts qu’elles détiennent, ce qui est actuellement le cas.
L’exemple qui va suivre se joue dans un système de 4 banques privées (B1, B2, B3, B4, mais vous pouvez remplacer ces sigles par les noms de quatre banques que vous connaissez).
Vous venez de vendre à un ami une voiture d’occasion pour la somme de 1000 euros qu’il vous remet en chèque. Ces 1000 euros proviennent-ils d’une épargne ou d’un crédit ? Allez savoir, mais peu importe ; pour vous, c’est du bon et bel argent que vous déposez sur votre compte à la banque « B1 ». Voilà donc un dépôt de 1000 euros qui ouvre à votre banque la possiblité de prêter 1000 x 90 % = 900 euros.
Or, Monsieur B a justement besoin de 900 euros pour effectuer quelques travaux chez lui. Il s’adresse à la banque B1 qui lui accorde ce prêt. Monsieur B établit un chèque de 900 euros à son maçon, Monsieur C, qu’il dépose sur son compte à la banque B2. Les 900 euros prêtés à Monsieur C par la banque B1 deviennent ainsi dépôt à la banque B2. B2 peut dès lors prêter 900 x 90 % soit 810 €.
Monsieur D entre dans sa banque, la banque B2. Vous savez pourquoi ? Il a besoin d’un prêt de 810 euros… Il lui est octroyé et Monsieur D peut ainsi régler son fournisseur, Monsieur E, de cette même somme qu’il dépose à sa banque, la banque B3, qui peut maintenant prêter 810 x 90 % = 729 euros
Est-ce nécessaire d’aller plus loin ? Allez, encore une fois pour le « fun ». Monsieur F obtient un crédit de 729 euros à la banque B3, qui trônent en belle place sur un chèque que Monsieur G, à qui il devait cette somme, porte sur son compte à la banque B4, que cette dernière prête à Monsieur H à hauteur de 90 % soit 656 euros, et ainsi de suite.
Que s’est-il passé en réalité ? Votre dépôt initial, dont on ne sait d’ailleurs s’il provenait d’un prêt, a créé et mis en circulation, "en plus"des 1000 euros de départ et dans le cadre de cet exemple limité à 4 échanges : 900+810+729+656 = 3095 euros.
Le dépôt s’est transformé en crédit, qui redevint dépôt, puis crédit, puis dépôt… au point que l’on s’y perd et que l’on peut se demander « qui de l’oeuf ou de la poule est venu en premier ? » Une chose est certaine, c’est qu’en 1960, la monnaie en circulation en France - ou masse monétaire - convertie en euros, était équivalente à 14 milliards et qu’en 2000 elle était passée à 378 milliards d’euros sous l’effet de l’inflation et de l’augmentation de la production. Ce sont 364 milliards supplémentaires, donc 27 fois la masse monétaire initiale qui ont été créés en 40 ans grâce aux mécanismes que nous décrivons !
Quatrième recette – l’intérêt ou « la cerise sur le gâteau »
Il y a une chose que nous n’avons pas précisée dans notre exemple précédent ; les prêts consentis à messieurs B, D, F et H ont été assortis dun intérêt à 10 % l’an. Imaginons qu’ils aient tous remboursé leur prêt en une fois au bout d’un an. Ils auront remboursé : 990 + 891 + 802 + 721 = 3404 contre, rappelez-vous, 3095 euros créés, soit une différence de 309 euros versée au système bancaire sur de la monnaie qui ne lui appartient pas. Mais pourquoi dire que l’intérêt est de la création monétaire ? N’est-il pas tout simplement une charge que le banquier prélève sur notre richesse ?
Nous n’insisterons jamais assez sur ce fait ! Depuis que la monnaie n’est plus gagée sur l’or, elle n’existe plus que sous forme de crédit. L’argent qui circule dans la communauté mondiale n’est que la différence qui existe entre la masse de l’argent prêté et celle de l’argent remboursé ; chaque jour de nouveaux prêts consentis viennent grossir la masse monétaire, chaque jour des crédits sont remboursés, partiellement ou totalement et font diminuer d’autant la masse monétaire. Alors imaginez… Imaginez que tout le monde, particuliers, entreprises, collectivités locales et Etats décident pour en finir une bonne foi, de rembourser l’intégralité de leurs dettes. Et bien, selon le principe que nous venons d’ énoncer, il n’y aurait plus un sou vaillant sur cette terre. Plus encore ! Nous serions dans l’impossibilité de le faire car, par le biais de l’intérêt, il nous est demandé de rembourser plus que ce qui a été mis en circulation !
Bien sûr, cela ne saute pas aux yeux, à moins de faire un « arrêt sur image » comme nous venons de le faire, car l’existence de la monnaie est la conséquence d’un cycle permanent. Mais la question reste posée : comment payer un intérêt dont le montant n’a pas été créé au préalable, sans assécher complètement la masse monétaire au fil du temps ? Est-il possible de récupérer plus d’eau que celle versée dans le bassin ? Il y a là une impossibilité arithmétique que le système résout en entraînant tout simplement la communauté dans du « toujours plus » de crédits, pour pouvoir créer la monnaie nécessaire au remboursement des intérêts .
Comprenez-vous maintenant les « vraies raisons » de l’invitation à la « croissance » déclinée sur tous les tons et répétée tel un mantra ? Comprenez-vous aussi pourquoi, au lendemain (ou surlendemain ?) du 11 septembre 2001, dans l’un de ses premiers discours, G.W Bush a déclaré : « il faut soutenir la consommation… ayez confiance ! » Eh oui, si la confiance disparaît, on est beaucoup moins enclin à s’endetter, donc moins de crédits… moins de masse monétaire… On ne peut plus rembourser les échéances à moins de s’appauvrir… et c’est tout le système bancaire et économique qui s’écroule ! Pour enfoncer le clou, il a aussi fait diminuer les taux d’intérêts histoire de « pousser à la consommation ».
01/01 11:11 - Tzecoatl
Non, l’échange ne crée absolument pas de valeur, car il est à somme nulle. Il permet par (...)
28/12 21:14 - gdm
@jdal J’ai lu pluseiurs articles sur cette pressions légale pour que les banques (...)
28/12 19:14 - jdal
Je suis curieux de connaître les lois en question. Que des articles en parlent ne me suffit (...)
27/12 11:51 - gdm
26/12 21:11 - JL
@ gdm, la question la voilà : ""gdm, jamais il ne vous est venu à l’idée que (...)
26/12 20:20 - max14z
article pas réaliste du tout... :-/ L’arnaque des banques est flagrante, il suffit (...)
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