Au delà du sujet de l’article, je voudrais me livrer ici à une petite analyse de la personnalité de l’auteur en me limitant à son post du 24 à 00H04 dans lequel il écrit :
1 : ""Pour un libertarien, au départ du Droit, il existe le sentiment de possession que chaque individu ressent sur son propre corps…
2 : "" ce sentiment de possession est prolongé par ce même sentiment de possession que chacun ressent envers ce qu’il fait lui-même avec son corps""
3 : ""Toute agression sur son propre corps est vécue par chaque individu, comme une action injuste, une action contraire au Droit..,
Sa deuxième phrase, en ignorant les notions d’objet et de sujet revendique implicitement l’idée du viol, omniprésente dans ces propos, cependant que la phrase suivante le rejette. Cette contradiction ne gène guère notre sophiste qui, en la matière amalgame allègrement les fondements de la relation sexuelle et ceux du Droit. Ce qu’il revendique pour lui, il l’ignore pour l’autre, et c’est là dessus qu’il entend fonder le Droit.
Mais de quel droit parle-t-il ? Voyons plus loin. Il dit :
""Vous prétendez que nier le "collectif" serait nier le Droit. J’ignore le collectif, parce que j’ignore comment vous pourriez le définir""
Sans s’attarder sur le coté prétentieux du propos, voyons plutôt le sophisme : qui d’entre nous se soucie de la manière dont Dupont, Durand, gdm ou les singes conçoivent le collectif ? Et celui qui veut en parler ne doit pas commencer par le nier. Gdm se comporte là comme un enfant qui apprends à raisonner, et il le fait en cherchant "la petite bête". Le seul droit que connaisse gdm, c’est son droit tel qu’il le définit, lui, et cela lui suffit. Et partant, il appelle ça le Droit et veut l’imposer à tous, au motif que ce droit serait un droit naturel, divin en quelque sorte. Le tour de passe passe a consisté à évacuer l’autre, les autres c.à.d. le collectif ! Bel exemple de pensée magique dans toute sa naïveté.
Il ajoute : ""Les libéraux soutiennent que ce n’est pas l’Etat qui fonde légitimement le Droit, mais c’est le "Droit Naturel". Il appartient alors a chaque juge, à chaque "jurisconsulte, non pas de dire le Droit, mais de découvrir comment le Droit Naturel s’applique à chaque situation, à chaque cas litigieux.""
Mais qui sont ces juges, ces jurisconsultes ? De quel droit, de quelle instance tiennent-ils ce titre ? Le droit naturel ? ridicule ! Une instance élue ? mais par qui ? Une collectivité ? Mais cela suppose un fondement collectif, un territoire, ou une reconnaissance quelconque qui sont niés ici. On le voit, cette pensée est dans l’ornière.
En réalité, gdm est un créationniste d’un genre un peu particulier : il élabore une théorie à partir d’un monde donné ex nihilo, par la providence, un monde qu’il construit lui-même à mesure qu’il théorise. Son monde et sa théorie sont comme la poule et l’œuf. Par exemple les banquiers sont banquiers, les juges sont juges, les gentils sont très gentils les méchant très méchants, etc . Et la mafia qui ne respecte pas la propriété est poliment évacuée.
Le pragmatisme de gdm est au pragmatisme ce que le surréalisme est au réalisme : en l’occurrence, non pas une utopie mais un cauchemar de patachon.
Gdm illustre parfaitement cette formule de Cornélius Castoriadis laquelle convient à tous les totalitarismes : " la doctrine néolibérale, cette " non-pensée intégrale ". Le libertarisme ou libertarianisme, puisque les libertariens autoproclamées ici l’approuvent est bien sous la plume de gdm, une Non pensée c’est ce que j’ai essayé de démonter dans cette succincte. Non pensée intégrale parce qu’à partir de cette non pensée, il prétend tenir la vérité qui refera le monde.