@ Icks Pey
Je suis d’accord avec vous pour reconnaître que les cités HLM construites dans les années 60 ou 70 ont représenté « un progrès urbain ». Mais il ne faut pas oublier qu’elles avaient été conçues dans l’urgence que vous décrivez et surtout qu’elles devaient être PROVISOIRES. On sait ce qu’il est advenu de ce provisoire. Elles n’ont par contre jamais été gratifiées des services collectifs auxquels la population aurait pu prétendre. Et au plan urbanistique, elles ont été dispersées, sans âme, dans la zone ; c’est-à-dire dans un espace indistinct où se mélangeait des zones industrielles et des cités dortoirs.
La loi de 48 était un frein à la restauration des bâtiments anciens, mais l’avoir supprimée sans garde-fous, a mis à la rue des milliers de familles ou de célibataires qui n’avaient plus de possibilités pour se loger convenablement (j’avais évoqué ce problème dans un précédent article « Logement : ce que nous n’avons pas fini de payer »). Quand j’ai commencé ma vie professionnelle, je vivais dans un appartement de « vieille ville » qui ne me coûtait que 10 % de mon salaire... Les 90 % restants, je les dépensais pour sortir, m’amuser, m’habiller, acheter des disques, des livres, voyager, etc...
A quel désastre économiques sommes-nous arrivés ? A faire financer par le public le parc de logements privés... car les allocations logements (argent public) servent à compenser la cherté des loyers mis sur le marché par le secteur privé... LES IMPOTS ALIMENTENT LA SPECULATION. Il faudrait peut-être avoir le courage de le reconnaître... au lieu de toujours faire porter le poids de la « faute originelle » sur l’Etat.
Bien à vous. Et merci pour ce commentaire de bon sens (comme toujours). Patrick Adam