Georges
L’enjeu électoral en Israël est de taille. En éditorial, Le Matin (Maroc) écrit : « En Israël, la Kadima s’est jurée de montrer au peuple israélien qu’elle est aussi sinon plus déterminée à faire une guerre radicale et aussi meurtrière que celle que prétend mener un certain Benjamin Netanyahu, nullement enclin à une tendresse quelconque envers les Palestiniens, fussent-ils aussi modérés que Yasser Arafat et Abou Mazen. En Palestine, le Hamas s’inscrit dans une logique qui, à coup sûr, le dépasse. Cette logique est quasiment tracée à la fois par ceux qui le soutiennent dans son radicalisme et paradoxalement par le gouvernement israélien qui, aujourd’hui, fait de la Palestine un enjeu électoral évident et qui, pour mieux conquérir la confiance des électeurs, souffle sur le feu en détruisant ce qui reste des infrastructures administratives, hospitalières et scolaires de la bande de Gaza ».
France24 se penche également sur la question : [...] « Pour Noha Rashmawi, chargée de mission à la Délégation générale de la Palestine en France, « la politique israélienne est aujourd’hui une politique électoraliste. Il s’agit purement d’une surenchère politique ». [...] Par ailleurs, le mandat du président palestinien Mahmoud Abbas arrive à terme le 9 janvier. Les Israéliens pourraient donc perdre l’interlocuteur palestinien "modéré" au profit d’un groupe radical qui refuse de reconnaître l’existence de l’Etat d’Israël. Antoine Basbous explique qu’avec la fin de ce mandat "le Hamas prend l’initiative pour dire ‘j’incarne les Palestiniens’". Cette volonté de représentativité pourrait être renforcée par les résultats des urnes ; le président Abbas ayant appelé à des élections anticipées début 2009.
Élections donc autant en Israël qu’en Palestine. Les enjeux sont bien présents.
Pierre R.