@ L’auteur.
Article plein de bons intentions, qui passent complétement à coté de la réalité.
En fait, cet article est typique des gens qui s’intéressent au problème, (et sont au demeurant sans doute honnète dans leur approche) mais qui ont de grosses grosses lacunes en économie.
Il y a une contradiction évidente dans votre propos, que vous ne percevez pas, vraisemblablement tsubjectivé par votre soucis de justice sociale.
Comme vous le dite vous même avec raison, la BCE et les banques devraient remonter leur taux puisque mécaniquement, les taux remontent quand les prix de l’immobilier chuttent, et les prix de l’immobilier chuttent, quand les taux remontent.
Plutôt qu’une longue explication sur les mécanismes de l’immobilier (que vous trouverez dans le détail si le coeur vous en dit dans un article sur le sujet dans mon profil), je vous propose un petit exemple illustré, toujours plus simple à comprendre.
Application pratique :
Un appartement de 100 000 euros. Aujourd’hui, un très bon taux selon le baromètre de meilleurtaux.com, ça serait 5,15 sur 25 ans, mettons 5,35 avec assurance, ce qui nous donne un cout total pour l’opération à terme de 181548 euros, avec des mensualités de 605,16 euros, soit la nécessité d’un salaire mensuel de 1816 pour tenir sous le plafon légal d’endettement de 33% des revenus.
Admettons maintenant une baisse des prix de 20% sur deux ans, et une hausse des taux corrélative de 3 points (en sachant qu’avant la récente correction de la BCE, juste quand les prix ont commencé à stagner sans baisser, les banques les ont relevé d’un point en un an). L’appartement coute désormais 80000 euros, et le très bon taux est à 8,35 avec assurance sur 25 ans. Soit, un cout total de 190834 euros (+9286) et des mensualités de 636 euros (+29), soit la nécessité d’un salaire de 1908 euros (+92).
(Pour la règle générale, en gros, 10 % de baisse des prix sera mangé par 1 point de hausse des taux, et dépassé par une hausse de 1,5 point ).
On peut tirer conclusion assez facilement de cet exemple.
Cette baisse des prix ne va pas profiter à ceux qui n’ont que leur salaire pour acheter, elle va profiter à ceux qui ont beaucoup de capitaux, ou d’épargne, et qui peuvent acheter cash sans faire de crédit. Êtes vous bien sûr qu’il s’agisse là de la majorité des français, et que cette baisse va donc "reconnecter totalement avec les fondamentaux économiques (le PIB et les revenus des français)" avec l’immobilier ?