Je ne conteste pas l’opération politique dont vous parlez, mais le refus global que vous semblez faire de l’image publique de la vie "dite" privée (selon moi la fonction maternelle ici est autant publique que privée dès lors qu’elle peut signifier qu’une femme même en période d’accouchement peut être aussi ministre). En tout cas je ne vois pas en quoi présenter Madame Dati en une position maternelle pourrait nuire à son autorité en tant que ministre, sauf à supposer que les deux fonctions seraient incompatibles.
Or ces deux fonctions ne me semblent pas plus contradictoires dans ce cas que dans celui de présenter un roi pendant la chasse, comme nombre de tableau l’ont fait au XVI ème XVIIème siècle ! Que l’on représente un homme politique sous la forme d’un symbolisme viril sans en être choqué, au contraire d’une femme de pouvoir dans un rôle maternel, ne relève de rien d’autre que d’un habitus hérité du machisme salique traditionnel dans notre pays.
Il est donc, à mon sens, symboliquement excellent, en vue de promouvoir l’égalité politique des hommes et des femmes, qu’un(e) ministre soit aussi perçu(e) comme une femme, et qui plus est mère.
Ceci dit, que madame Dati cherche par là à améliorer une image politique en difficulté n’est pas une tromperie, car c’est conforme à règle du jeu dans une démocratie audio-visuelle. Elle ne peut pas faire autrement pour corriger dans un sens plus humain une image en partie dégradée.
C’est donc à chacun d’en tirer les conséquences critiques quant la réalité et quant l’image, non pas seulement symbolique, de sa politique du "tout répressif"..