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Commentaire de bluebeer

sur Implosion de l'économie mondiale en 2009, les preuves


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bluebeer bluebeer 6 janvier 2009 00:00

Merci pour cette analyse très intéressante.

 

Je voudrais seulement réagir par quelques réflexions candides de néophyte :

 

Le système boursier, qui à la faveur de la mondialisation et de la libéralisation des marchés a généralisé la spéculation à outrance, ne pouvait qu’accroître progressivement l’instabilité des économies mondiales. Tôt ou tard, les organismes financiers en compétition allaient devoir augmenter leurs prises de risques pour rester dans la course et créer artificiellement du bénéfice. Que la crise survienne par hypertrophie du crédit interne aux USA, ou qu’elle survienne par hypertrophie des crédits externes aux pays « pauvres » comme cela est arrivé par le passé (le Pérou ?), le scénario est toujours le même ; une combine juteuse se heurte à une cessation de paiement. La mondialisation aidant, l’intrication des banques et des investisseurs enclenche une gigantesque cascade de dominos, qui n’épargnera virtuellement personne.

 

Soit dit en passant, le marché libre n’est pas une saine compétition de gentlemen, c’est un combat de dinosaures qui se phagocytent jusqu’à extinction totale de la concurrence. The winner takes it all. L’évolution logique du marché, c’est un gigantesque consortium planétaire, unique et triomphant. Ce n’est sans doute pas pour tout de suite, mais c’est le jeu qui est joué selon les règles actuelles.

 

Parallèlement, les nations et les idéologies s’affaiblissent. Les marchands sont entrés dans le temple, ils l’ont acheté et ils ont remodelé la religion à leur image. Ironiquement, c’est chez les anciens géants communistes que l’on trouve désormais les marchands les plus pugnaces. De grand empires sont désormais administrés par des « familles » de capitalistes féroces, bien moins empêtrés que nous dans des scrupules démocratiques.

 

Les Américains, qui ont inventé le jeu, ou en tout cas qui lui ont donné sa forme actuelle, croient ou veulent croire que la dimension darwinienne du système garantit une autocorrection automatique des défaillances, un peu comme un appendice inadéquat finit par disparaître sous la pression de l’évolution. Il rejettent par ailleurs systématiquement les économies planifiées comme « quelque chose qui ne marche pas », et il est évidemment difficile de leur donner tort.

 

Il y a des années, je discutais de ça avec un ami américain, républicain conservateur convaincu, mais néanmoins agréable interlocuteur, et à bout d’inspiration, j’ai eu l’illumination suivante :

 

  • John, tu aimes les bon vieux films 	de science fiction des années 50, genre le jour où la Terre 	s’arrêta ?

    	

  • Oh oui ! Répondit naïvement John.

    	

  • Tu as déjà remarqué que chaque 	fois qu’une civilisation extra-terrestre technologiquement avancée 	débarque sur Terre, elle provient toujours d’une société unique à 	l’économie planifiée ?

 

J’espère, sans y croire, qu’un jour l’humanité pourra enfin jouer le jeu du progrès sans nécessairement l’associer à la notion de profit.

 

 


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