Il y a quand même quelques problèmes là-derrière.
Le premier, c’est la situation à l’école. Là, ça fait un moment que les châtiments corporels (y compris les simples baffes, même la simple baffe qui pique pendant un petit moment, sans blessure ni séquelle) sont rigoureusement interdits et réprimés, on le voit régulièrement dans les faits divers. Les élèves sont intouchables et ils le savent bien. Ils ont plus de pouvoir que leurs enseignants. Face à un élève violent, que doit faire un prof ? Dire "René, assieds-toi, si tu me bouscules, je te donnes des exercices en plus à faire" ? Si l’élève a plus de pouvoir que l’autorité qu’il est censé respecter et qui est supposée l’aider à se construire, pas étonnant qu’on ait de plus en plus de petites frappes.
Autre exemple, le gamin qui ne reçoit pas de giffle ou de fessée à la maison, mais qui a découvert la violence à l’école pour les raisons que j’ai évoquées ci-dessus. J’ai le cas dans ma famille, un neveu de 4 ans qui ne voulait pas me dire au revoir. Il a préféré me frapper, c’est vrai quoi, j’étais gonflant à insister. Qu’est-ce qu’il faut faire dans ce cas ? Lui dire "Ah, non, tu sais, ce n’est pas bien la violence ?" Lui dire "si tu arrêtes de taper sur maman, tu auras un cadeau ?", comme je l’ai déjà entendu ? Moi, j’ai préféré lui rendre son coup. Je n’ai pas tapé fort, bien entendu (j’ai juste reproduit le geste, il n’a même pas eu mal). Justement pour lui montrer que la violence engendre la violence, que ce n’est pas une solution et que ce n’est pas lui le "roi", pour reprendre l’expression à la mode.
Puisque vous semblez être en mesure de prescrire des solutions pragmatiques à ces problèmes précis, je suis curieux de les lire, ça m’intéresse. Je préfèrerais éviter ce genre de pratiques avec mes futurs enfants, mais faute de mieux...