"On voit bien dans votre discours la confusion entre l’intention (frapper un enfant pour lui "montrer") et les faits, que frapper un enfant lui apprend au contraire à ne pas voir cette violence. "
Bon, OK, là-dessus, on n’est pas d’accord. Si je le frappe, c’est justement pour qu’il "voit" la violence, qu’il la ressente, qu’il se rende compte que c’est désagréable et pas anodin, comme quelque chose que l’on fait pour se passer les nerfs. S’il n’en fait pas l’expérience (même "affaiblie", j’ai juste reproduit le geste), il ne peut pas pleinement s’en rendre compte.
"Vous devriez en effet demander à cette enfant par exemple pourquoi il vous frappe, ou a-t-il appris ça au lieur de partir du principe que l’enfant DOIT vous obéir, vous DOIT la politesse, etc. "
Effectivement, dans l’absolu, il ne DOIT rien, mais tout ne lui est pas DÛ non plus. Sinon quel genre d’adulte va-t-il devenir ? Pour ce qui est d’en discuter, bien entendu, ça me paraît incontournable, tout comme il me paraît indispensable de lui montrer d’abord que "la violence, ça fait mal" et que quand on frappe, il y a toujours quelqu’un pour frapper en retour, plus fort, moins fort peu importe, c’est un jeu où il n’y a que des perdants.
"Et oui, peut être que vous n’auriez pas du insister avec cet enfant, oui, vous être peut être vraiment chiant avec ça."
Je lui ai juste demandé de me dire au revoir, à deux reprises. Si rien que ça ça le contrarie au plus haut point, et si on laisse couler en se disant que "le pauvre, il n’a rien fait pour mériter ça, quand même, dire au revoir", j’ai peur que sa confrontation avec la vie réelle (quand il faudra qu’il se nourrisse par ses propres moyens, quand la femme convoitée se refusera à lui, etc.) ne soit particulièrement douloureuse.