• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de JL

sur La crise financière : jusqu'à la guerre !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Francis, agnotologue JL 11 janvier 2009 19:58

@ Geneste, il le semble qu’il y a deux sujets. Le premier concerne l’éventualité d’une guerre pour cause d’endettement excessif, et que vous avez soulevé, le second concerne la viabilité du système maastrichien.

Pour commencer, je pense que c’est une erreur d’assimiler les couples Fed-USA et BCE-UE, la principale raison étant que l’UE n’est pas l’Euroland comme je l’ai dit plus haut. Les Etats unis sont une nation qui a des relations biunivoques et exclusives avec sa banque Centrale, tout comme la France en avait avec la Banque de France (*) ce qui n’est pas le cas loin de là entre l’UE et la BCE.

Sur le second point vous dites : "" nous l’avons vu dans le passé, la dévaluation compétitive peut être source de guerre ."

Si je comprends bien, votre thèse se ramènerait à ceci : "Un déficit trop excessif, à l’instar d’une inflation, ça conduit à la guerre". Soit, pourquoi pas.

Mais encore, vous dites : ""Le problème, quand la dette est trop importante, c’est de savoir qui va être spolié par le non remboursement et de combien il va être spolié. Au-delà d’un certain niveau, la spoliation devient insoutenable.""

Insoutenable, oui, mais pour qui ? Cette question est à mettre en parallèle avec celle de l’inflation : Dans le cas de l’inflation, cela devenait insoutenable pour les créanciers, et c’est pour cela qu’ils ont voulu le "pacte de stabilité". Dans le cadre de Maastricht, c’est la dette excessive qui devient insoutenable, mais pour la population. Les banquiers apprennent que si l’État respecte les règles qu’ils ont fixées, elles font faillite et l’économie aussi. La seule solution c’est de nationaliser les pertes, et on se retrouve dites vous devant le risque de guerre.

Et puisque vous dites : ""… Avec Maastricht, le système est logique puisque c’est la limite, jugée décente, qui permet de rembourser les créditeurs"".

La questions qui vient à l’esprit de qui tombe des nues est : Si Maastricht ne nous protège pas contre la dett, à quoi sert donc Maastricht, puisque l’alternative à l’inflation c’est l’endettement, donc la guerre pour éviter la guerre ? On le voit, les banques veulent l’impossible. Nous sommes soumis à un pouvoir irrationnel, celui des banques. Il est urgent d’en sortir.

 

(*) Ben Bernanke est membre à partir de 2002 du conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale. Il est ensuite nommé président du Conseil économique de la Maison Blanche (Council of Economic Advisers ou CEA). Le 24 octobre 2005, George W. Bush a nommé Bernanke à la tête de la Réserve fédérale, poste qu’il occupe depuis le 1er février 2006 (Wiki).


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès