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Commentaire de Geneste

sur La crise financière : jusqu'à la guerre !


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Geneste 12 janvier 2009 14:21

@ Geneste, je crains que nous ne soyons pas sur la même longueur d’onde. J’ai dit qu’un État ne peut pas faire faillite, s’il est maître de la monnaie. Maintenant, c’est vous qui parlez de faillite. Je vous l’accorde, mais c’est parce que nous ne sommes plus un vrai État, depuis Maastricht.

Je définis la faillite de la façon suivante pour un état : l’incapacité à rendre ce qui a été emprunté avec le pouvoir d’achat promis à celui qui a prêté. Dans ces conditions, même un état peut faire faillite. Nous avons donc un point de désaccord.

Par ailleurs je ne comprends pas ce que vous exprimez là : ""Quant à la spoliation des populations qui devraient rendre ce qu’elles ont emprunté collectivement via l’Etat, je pense qu’il faut rester raisonnable."" Je n’ai rien évoqué de tel. Rendre quoi, à qui ? Dans mon post, quand je parle de créanciers, je parle des banques.

Un état face à une dette a 2 solutions en cas de faillite potentielle : faire payer sa population en augmentant ses impôts (c’est la contrainte qu’impose le traité de Maastricht avec peu de marges de manoeuvre) ou alors une dévaluation qui spolie les créditeurs. Cette deuxième solution, qui est une voie de facilité, conduit à terme à une guerre comme je l’ai dit. Pour l’autre, une trop forte augmentation des impôts conduit potentiellement aussi à une guerre civile (au pire). Néanmoins, la philosophie maastrichienne me paraît raisonnable au sens où elle essaie d’éviter le surendettement avant d’avoir à faire face au cruel dilemme qui vient d’être décrit. En conséquence, elle tend à éviter le surendettement, car, dans tous les cas, l’argent emprunté doit être rendu. Là où le bât blesse aujourd’hui, c’est quand la population, collectivement, doit répondre de dettes privées qui ont été nationalisées alors qu’elle n’a pas profité des dépenses y afférentes.


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