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Commentaire de maharadh

sur Et si le discours actuel sur la valeur « travail » n'avait pas grand sens...


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maharadh maharadh 12 janvier 2009 14:28

Née de parents nantis par le développement des Trente Glorieuses, la jeunesse de ce début de siècle a généralement bénéficié d’une certaine aisance financière familiale. Éduquée par la génération 68, elle n’a guère vu passer d’interdictions et on s’est abstenu de lui réclamer des efforts, lui susurrant au contraire qu’elle avait tous les droits. Ses parents, qui ont acquis un niveau d’études nettement supérieur à celui de la génération précédente, pensaient que l’élan allait se poursuivre avec leurs enfants : ton grand-père n’avait pas son bac, je suis professeur, tu feras Normale, mon fils, ou alors tu es un nul… D’où le ressentiment quand le fils se retrouve dans la masse sous-dotés et sans espoir. L’appréciation d’une situation s’inscrit toujours dans un temps et dans un lieu. La situation actuelle de la jeunesse n’est pas déplorable en soi, mais au regard des attentes et du progrès espéré. Elle s’est imaginé - irréalisme naïf - que la montée vers plus de diplômes, plus d’argent, plus de confort, s’inscrivait dans un Destin inéluctable. Et on s’est bien gardé de la détromper : on a joué d’une démagogie honteuse. Mensonges.

Nous avons au contraire tout organisé pour laisser croire à ce progrès indéfini, en accumulant les trompe-l’œil : par exemple, la multiplication des diplômes qui deviennent des assignats. Nous avons beaucoup trop de diplômés pour le nombre de postes à hautes responsabilités auxquels ils pensent pouvoir aspirer légitimement. Un pays ne peut pas être entièrement peuplé d’avocats, de médecins spécialisés et d’enseignants-chercheurs. Nous avons gonflé nos enfants d’une prétention imbécile en leur inspirant constamment le mépris du plombier. Nous leur avons soufflé qu’ils étaient tous des intellectuels (comme cela est français !), et avaient droit à un job correspondant à leurs désirs. Mensonges


L’acquisition du baccalauréat d’abord, des diplômes universitaires ensuite, s’est largement « démocratisée » (le mot est absurde mais c’est celui-ci qui est compris). Les universités ont créé à tour de bras des bac + 5 et abaissé considérablement le niveau d’exigence à l’entrée de ces spécialisations. La conséquence : de nombreux étudiants, nantis d’un Master 2, ont tout juste un niveau de secrétaire de direction, si l’on regarde leur maîtrise de la langue, leur niveau culturel et leur éducation générale (ce qui n’est pas rien). Le petit pourcentage (non évaluable) de jeunes brillants et doués n’a certainement pas changé avec le temps : mais la distribution des diplômes a convaincu un grand nombre qu’ils ont atteint ce niveau supérieur. On le leur a fait croire, depuis que Laurent Fabius expliquait qu’en donnant le bac à 80 % des élèves on élèverait le niveau général… Mensonges. Finalement, la grande majorité des étudiants qui expriment leur révolte dans la rue sont frustrés de ne pas obtenir des places qu’ on leur a laissé espérer par pure démagogie, car ces places n’existent pas en si grand nombre, et de surcroît beaucoup d’entre eux ne sont pas capables de les occuper. Depuis leur petite enfance, on leur a menti. On leur a menti en leur disant qu’ils pouvaient dire merde à leurs parents et que ce genre de chose tout au long de la vie faisait rire tout le monde. On leur a menti en leur disant que c’était à la société de s’adapter à eux, et non le contraire, parce qu’ils étaient le centre du monde. On leur a menti en jetant de la dérision partout autour d’eux et en leur disant que rien n’avait d’importance, que rien n’était grave, et qu’il suffisait de faire l’imbécile dans la vie pour être heureux. On leur a menti en leur disant qu’ils n’avaient de devoir envers personne (parce qu’ils n’ont pas demandé à naître, et d’ailleurs nous non plus), qu’ils ne devaient rien à personne et pouvaient s’occuper exclusivement d’eux-mêmes. On leur a menti en leur disant qu’une société organisée de cette façon serait beaucoup plus gaie et heureuse parce que débarrassée des devoirs réactionnaires, et embrassons-nous Folleville.

La masse des mensonges dont ils sont recouverts les laisse à peine respirer. On n’aperçoit au milieu de ce tas d’ordures que des regards apeurés et haineux. Et toute cette boue de20mensonge, c’est nous qui l’avons mise. En tout cas, qui ne sommes pas parvenus à la nettoyer, car certains d’entre nous ont passé leur vie entière à clamer comme des Cassandre qu’une génération nourrie au mensonge finit en buvant le fiel de la haine.
Le principe de plaisir, qui était l’armature des idéologies utopiques, est resté l’armature de l’éducation une fois disparus les grands récits. Car on peut se libérer des contenus, mais les esprits demeurent construits par une forme dans laquelle les nouveaux contenus se glissent, toujours de la même manière. La génération précédente attendait, selon le principe de plaisir, une société où chacun travaillerait selon son envie et serait payé selon ses besoins. La génération actuelle attend, selon le principe de plaisir, une société où l’État verserait des salaires (corrects) à des dizaines de millions de psychologues simplement parce que ceux-ci ont désiré s’inscrire dans ces formations, sans se demander une seconde s’il existait une demande suffisante pour répondre à leurs désirs.

Pourquoi tant de Français ont-ils tendance à dire que cette situation provient d’un déficit d’allocations (il faudrait payer les étudiants pour étudier) et d’un capitalisme asocial (les salaires sont trop bas)  ; ? Parce que nous voulons nous cacher à nous-mêmes les mensonges que nous connaissons trop bien. Et parce que nombre d’entre nous sont si matérialistes qu’ils regardent tous les problèmes en terme de manque d’argent. Des valeurs immatérielles comme l’effort ou le mérite paraissent stériles et surannées. Il y a des pays où l’allocation étudiant existe, mais elle est corrélée à l’effort, on ne la donne qu’à ceux qui travaillent et réussissent leurs examens, et ces conditions seraient pour nous discriminantes !

En France, la sélection est un gros mot. Le baccalauréat est largement distribué, l’entrée à l’université automatique. Tout se passe comme si tous étaient également capables et également travailleurs, et comme si la sélection ne devait pas s’instaurer en fin de compte, et durement, au moment de la recherche d’emploi. Mensonges, mensonges. Le lycée, en dépit de nombre d’enseignants compétents et dévoués, accepte par une démagogie honteuse que des adolescents fassent la grève, ce qui les laisse croire qu’ils sont déjà, avant de l’avoir mérité par eux-mêmes, des partenaires responsables dans le jeu social : mensonges… L’université est devenue une sorte de parking où l’on vient refaire ses forces en attendant la galère de la recherche de travail. Nous regorgeons d’étud iants fantômes, qui s’inscrivent (parfois après avoir passé la sélection de Master 2) pour deux ou trois centaines d’euros, puis profitent de tous les avantages du statut étudiant et n’assistent pas aux cours ni ne viennent passer l’examen. Ou encore, nombre d’étudiants qui ont raté en juin ne viennent pas passer la session de septembre. Ils préfèrent redoubler plutôt que passer l’été à réviser. Mais on tait cela pudiquement, car les étudiants doivent tous être considérés comme des victimes épuisées, jamais comme des profiteurs. Mensonges.

Trop longtemps cachée, la vérité n’est-elle pas souvent cruelle ? Quand elle finit par affleurer à la conscience, ceux qui ont été trompés se retournent ordinairement contre les falsificateurs. Habités par le désespoir et la haine, ils casseraient bien le leurre qu’on leur a construit. Il va nous falloir un jour prochain assumer les fruits amers d’une démagogie peu glorieuse : mentir à la jeunesse, c’est la pire des démagogies.

Source le figaro 22.12.08

Et que penser de ceci ?

Vous ne le savez peut être pas, mon métier (PAF) m’amène désormais à filtrer ce qui entre dans notre cher pays, du moins ce qui arrive par les airs dans la région Rhône-Alpes et voici maintenant une quinzaine de jours que j’assiste à ceci :


- Vol en provenance d’Istanbul : 96 turcs avec chacun visa en règle sur le passeport et contrat de 5 mois de travail signé par un représentant du groupe ACCOR : 1438,80€ brut par mois – Spécialité : cuisiniers (nourris, logés, blanchis) - lieu de travail : Megève - Courchevel - les Arcs – Vol aller/retour payé par l’employeur.


- Vol en provenance de Djerba : 92 tunisiens avec chacun visa en règle sur le passeport et contrat de 5 mois de travail signé par une représentante du groupe CLUB MED : 1477,99€ brut par mois - spécialité : cuisinier ou serveur - nourris logés blanchis - lieu de travail*** 2 Alpes - Méribel - les Ménuires - la Plagne - Vol aller/retour payé par l’employeur.

Et enfin la crème :


- Vol en provenance de Casablanca : 128 marocains avec chacun visa en règle sur le passeport et contrat de 5 mois de travail signé par une représentante du groupe CLUB MED : de 1477,99€ à 1530,47€ brut par mois - spécialité : cuisinier ou serveur - nourris logés blanchis - lieu de travail : 2 Alpes - Avoriaz - Chamonix - Tignes - Vol aller/retour payé par l’employeur.

La moyenne d’âge varie entre 25 et 50 ans (je dirais que 80% d’entre eux ont plus de 40 ans), la totalité ne parle quasi pas un mot de français mais ont tous le même sourire de faux-cul rivé sur la face au moment du contrôle (surtout dans le vol n°3) avec des "merci chef" ou "merci bocou missiou" qui puent la franchise de l’âne qui recule…

BREF.

Tout ça pour dire qu’au lieu d’embaucher des "locaux", il est plus rentable pour ces groupes hôteliers d’aller chercher ces types qui n’hésitent pas une seconde à mettre 5 mois de leur existence entre parenthèses chaque année (car ça fait longtemps que ça dure apparemment) pour s’expatrier dans un pays dont ils ne pratiquent pas la langue et trimer en cuisine pour un peu plus de 1000€ par mois.

Faut dire qu’avec les 5000 € qu’ils empochent et qu’ils ramènent au bled, ils font vivre leur familles pendant bien plus longtemps et font construire des villas car bien évidemment ce ne sont pas ces gens là qui vont faire marcher le commerce en dépensant leurs économies en France..

Comme quoi les dirigeants ont tout compris chez nous...

Mais ce qui me déglingue encore un peu plus, c’est que la quasi totalité d’entre eux (toutes provenances confondues) sont musulmans, probablement pratiquants vu les âges et ils viennent bosser dans la restauration, qui plus est en montagne... et qu’est-ce qu’on mange le plus souvent en montagne l’hiver ? Ben des diots, des raclettes, des tartiflettes, des fondues avec l’assiette de charcuterie qui va bien… bref du PORC !

Alors ils en font quoi de leur religion et de ses principes quand ils doivent trancher et disposer le jambon, le saucisson, le lard et le reste dans les plats et les assiettes hein ? Ce n’est pas du "halal" là ! Pour 5000€, il n’y a plus d’Allah et de sa volonté divine ?

Chapeau la bouffe traditionnelle montagnarde française... préparée par des cuistots du pays... avec amour et savoir-faire ancestral... Mon c… oui !

Alors voilà, je vous invite à faire passer le mot mais surtout à BOYCOTTER ces groupes hôteliers "aux pieds des pistes" et de privilégier les petits chalets ou chambres d’hôtes et les restaurants "bien de chez nous", ce qui souvent, revient moins cher pour le séjour une fois tout ajouté…

BON SKI A TOUS !

PS : de quoi se plaint-on ? La mondialisation permet tout ... et 80 % des Français sont d’accord avec cette belle idéologie … Alors maintenant il faut assumer ses idées ! Et ce n’est pas fini puisqu’on exporte nos usines et on importe de la main d’œuvre corvéable.

Autre PS : il faut savoir que ces travailleurs saisonniers ont droit au chômage à la fin de leur contrat .... Alors, combien ça coûte tout ça ?

MERCI LA DROITE, MERCI LA GAUCHE, tous unis pour avoir voté des lois suicidaires pour la nation !

Après les délocalisations les importations de main d’oeuvre maintenant ?




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