Mettre en avant des faux témoignages aujourd’hui reconnus n’est en rien un fait qui annule le raisonnement global de Faurisson qui est le suivant : aucune volonté d’extermination du côté allemand, seulement des morts "naturelles" et un objectif systematique : nier cette politique d’extermination. Clef de voute : les chambres à gaz. Pour Faurisson, il s’agit là de la clef de voute de ce qu’il considere comme une vaste manipulation formentée par la "juiverie internationale". Il s’agit dès lors d’en nier l’existence afin de prouver qu’il n’y a jamais eu volonté et actions d’extermination du côté allemand.
Je ne dis en aucune façon que TOUT ce que Faurisson révèle ou dit est FAUX mais que le raisonnement qu’il défend et à partir duquel il traite toutes les informations (qu’elles soient vraies, fausses, partiellement vraies, partiellement fausses) est clairement identifiable.
L’apparition médiatique de Robert Faurisson s’effectue en 1978 suite aux propos de Darquier de Pellepoix tenus au Monde qui affirmait que seuls des poux avaient gazés à Aushwitz. Propos salués par Faurisson envoyant une lettre aux journaux : « J’espère que certains des propos que le journaliste Philippe Ganier-Raymond vient de prêter à Louis Darquier de Pellepoix amèneront enfin le grand public à découvrir que les prétendus massacres en « chambres à gaz » et le prétendu « génocide » sont un seul et même mensonge, malheureusement cautionné jusqu’ici par l’histoire officielle (celle des vainqueurs) et par la force colossale des grands moyens d’information ».
Nous n’allons pas nous lancer ici dans une analyse des nombreuses forfaitures de Faurisson. Il suffit de lire et de confronter ses raisonnements aux documents qu’il emploie pour voir qu’il traite tout à travers un prisme qui lui est propre (en terme de critique littéraire il prone la compréhension des textes en dehors de toute réflexion sur le contexte, ajoutant qu’un texte n’a qu’un seul sens et non plusieurs...) et avec une idée fixe : dénoncer un mensonge. Les falsifications et interprétations hypercritiques sont foison et je ne vais pas faire insulte à notre intelligence à m’amuser à les décortiquer ici.
Vous expliquiez avoir donné il y a quelques années un article à une revue révisionniste en ignorant s’il s’agissait d’une revue néonazie ou pas et que rien n’est venu vous prouver cela. Certes. Outre le fait qu’il est difficile de croire que - vu votre apparente compétence intellectuelle et votre vivacité et connaissance du monde intellectuel - cette revue ne vous ai pas mis la puce à l’oreille, sachez que Faurisson a choisi de travailler dès ses débuts avec des revues clairement fascistes et se revendiquant tels tels que Défense de l’Occident dirigé par M. Bardêche.
Pour revenir à votre réflexion sous forme de "en tous cas...", prenons un autre exemple, ce n’est pas parce que les travaux de Henry Coston ont permis de connaitre l’itinéraire parfois inconnu de grands collaborationnistes de gauche et de resistants de droite que ce dernier n’était pas un antisémite obsessionnels.
08/12 14:24 - candlestone_69
Bon article plein de pertinence, mais un peu trop optimiste sur un point clef : qui est (...)
24/10 19:33 - Senatus populusque
Le vase était plein depuis longtemps,, mais le prefét de l’Isère vient d’en (...)
15/01 10:43 - gonzague
Raul Hilberg prétendait la même chose concernant David Irving. Il ne saisissait (...)
13/01 17:29 - Cascabel
13/01 16:04 - Courouve
Selon François Terré, professeur agrégé de philosophie du droit à Paris-II,
13/01 14:40 - Courouve
"Rien n’est censé être, par principe, tenu à l’abri de la critique. Il (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération