@Olga,
Vous ne m’avez pas comprise la sémantique employée n’est pas de moi, ti capisco ?
@ l’auteur,
Parce que tout est lié,
La plupart des travailleurs en ont marre du travail. Les taux d’absentéisme, de vols et de sabotages commis par les employés sont en hausse continuelle, sans parler des grèves sauvages et de la tendance générale à tirer au flanc. Il y a peut-être là l’amorce d’un mouvement de rejet conscient, et plus seulement viscéral, à l’égard du travail. Cela n’empêche pas que le sentiment qui prévaut, parmi tous les patrons et leurs séides mais aussi chez la plupart des travailleurs, est que le travail lui-même est inévitable et nécessaire.
Je ne suis pas d’accord. Il est à présent possible d’abolir le travail et de le remplacer, dans les cas où il remplit une fonction utile, par une multitude de libres activités d’un genre nouveau. L’abolition du travail exige de s’attaquer au problème d’un point de vue tant quantitatif que qualitatif. D’une part, il faut réduire considérablement la quantité de travail effectuée dans ce monde, la majeure partie du travail est inutile, voire nuisible et il s’agit tout simplement de s’en débarrasser. D’autre part, et là se situent tant le point central que la possibilité d’un nouveau départ révolutionnaire, il nous faut transformer toute l’activité que requiert le travail réellement utile en un éventail varié de passe-temps ludiques et artisanaux, impossibles à distinguer des autres passe-temps agréables - si ce n’est qu’ils se trouvent aboutir à des produits utiles, sociaux. Voilà qui ne devrait sûrement pas les rendre moins attrayants, quand même !
Alors seulement, toutes les barrières artificielles que forment le pouvoir et la propriété privée devraient s’effondrer. La création doit devenir récréation. Et nous pourrions tous nous arrêter d’avoir peur les uns des autres.
Qu’on le veuille ou non, telles que sont les choses depuis un ou deux siècles, il a longtemps été plus rationnel sur le plan économique que ce soit l’homme qui gagne le pain du ménage - pendant que la femme se tape le boulot de merde afin que son compagnon y trouve un doux refuge, à l’abri de ce monde sans coeur. Et que les enfants se rendent dans des camps de concentration nommés " écoles ", d’abord pour que maman ne les ait pas sur le dos pendant qu’elle besogne, ensuite pour mieux contrôler leurs faits et gestes - et incidemment pour qu’ils acquièrent les habitudes de l’obéissance et de la ponctualité, si nécessaires aux travailleurs.